Baisse du pouvoir d’achat des travailleurs : La coalition dit regretter la qualité des lois votées

La coalition des syndicats contre l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé, du parapublic et du public s’insurge contre le pouvoir. Selon les syndicats, le pouvoir en place s’attaque au monde du travail par des actions de remise en cause des libertés et des acquis sociaux dont un des éléments illustratifs est l’application de l’IUTS. D’où cette grève générale de 48 heures sur l’ensemble du territoire.

Plusieurs services de l’Etat sont paralysés au Burkina Faso depuis hier. La grève de 48 heures décrétée par la coalition des syndicats contre l’application de l’IUTS sur les primes et indemnités des travailleurs du privé, du parapublic et du public doit se poursuivre ce 9 juillet.

À travers ce mouvement, la coalition entend protester contre la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs. Après avoir passé en peigne fins les difficultés rencontrées par les travailleurs de différents secteurs d’activité, Bassolma Bazié, porte-parole de la coalition estime que les lois votées ne sont pas à caractère humain. Prenant l’exemple sur la loi 028 portant code du travail du 13 mai 2008, il confie que le contenu de cette loi est hautement esclavagiste, car explique-il: «quand une loi permet de licencier un travailleur, de limiter ses dommages et intérêts d’un travailleur à 18 mois, ça permet même de plafonner le licenciement de certains travailleurs». Pour lui, «quand une loi permet de recruter un travailleur, d’aller discuter de son salaire dans son dos près de 2 millions de FCFA or ce qu’il gagne dans son assiette ne vaut pas 500 000 FCFA, c’est une forme d’esclavage organisé avec l’accompagnement de l’Etat. Ces vraiment inacceptable. C‘est en même temps une interpellation à l’Assemblée nationale sur la qualité des lois votés. Ces lois doivent être au service du peuple». Abondant dans le même sens que Bassolma Bazié, le SG de SYNAFI, Mohammed Savadogo pense qu’il est inadmissible d’accepter que les ressources de l’Etat soient saccagées et laisser les travailleurs croupir. Prenant son cas, Mohammed Savadogo confie «déjà je paie au moins 200 mille FCFA d’IUTS par ans, et avec cette version, je vois encore mon salaire diminué de 50 mille FCFA». Puis d’ajouter «au niveau de l’Assemblée nationale, nous avons appris dans les coulisses qu’il y a un projet de loi pour pouvoir allonger le délai de la législation des députés. Ça c’est un pillage clair. C’est bien clair, on a dit que le mandat du député, c’est pour 5 ans. Quand c’est fini, on va clairement aux élections. S’ils arrivent à le prolonger, au niveau du budget, ils vont travailler à l’alourdir. Ce qui est navrant, c’est que l’opposition même puisse accepter cela, pourtant elle devait être le contre pouvoir». Selon M. Sawadogo, «on accuse les fonctionnaires de se partager jusqu’à 960 milliards de FCFA, mais rentrons dans les détails pour voir. Cette somme le gouvernement à lui seul, les caisses noires et autres, les DG et autres ont combien? L’autorité de l’Etat, ce n’est pas seulement le chef de l’Etat et les ministres». En attendant la suite à donner à ce mouvement de grève, Bassolma Bazié a confié que pour le bien-être du travailleur, la coalition fera des sacrifices pour porter le flambeau de la défense de l’intégrité, de la dignité et des libertés très haut.

Aïcha TRAORE
Odom YANOGO (stagiaire)

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