Des manifestants, sortis pour réclamer le départ du Lieutenant-colonel Damiba, ont pris pour cible l’Institut français de Bobo-Dioulasso, ce 1er octobre 2022.
En grand nombre, les manifestants, sur des motos et sifflets à la bouche paradaient dans la ville de Sya, réclamant le départ du pouvoir d’État du Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Issiaka Porgo, président de la coalition Yèlèma Horonya, affirme qu’ils sont dans les rues ce 1er octobre, parce qu’ils ont appris que l’armée française ainsi que certains chefs d’État apportent leur soutien au Lieutenant-colonel Damiba pour se maintenir au pouvoir.
De ce fait, ils veulent faire comprendre à l’opinion nationale et internationale que le pouvoir appartient au peuple et c’est à ce dernier de décider de qui reste au pouvoir ou pas. C’était l’occasion également pour lui de lancer un appel à tous les militaires à se ressaisir pour qu’il n’y ait pas d’effusion de sang. François Traoré, un manifestant, affirme qu’il est sorti pour soutenir le nouveau président du MPSR, le Capitaine Ibrahim Traoré.
Il soutient que la présidence n’est pas un héritage, s’adressant au Lieutenant-colonel Damiba. Pour François Traoré, s’il n’est pas en mesure de gérer le pouvoir, il doit tout simplement rendre le tablier. Il appelle la population au regroupement et à rester mobilisée. «Durant les 3 jours à venir il ne faut pas qu’un Burkinabè dorme», lance-t-il. Des manifestants demandaient le retrait de l’armée française du Burkina. C’est dans cette foulée que d’autres ont pris pour cible l’Institut français de Bobo-Dioulasso. La porte d’entrée, le tableau d’affichage et la guerite de la sécurité ont été saccagés.
A Ouagadougou, des manifestants ont également essayé de forcer l’entrée de l’ambassade de la France au Burkina Faso. Des dégâts matériels sont également à déplorer à la porte d’entrée de ladite ambassade.
Abdoul-Karim Etienne SANON