C’est le samedi dernier que s’est ouverte à Abidjan la Coupe d’Afrique des nations de football. Vingt-quatre équipes sont attendues pour jouer cette 34e édition de cette prestigieuse coupe du 13 janvier au 11 février 2024. Elle sera jouée dans six stades répartis dans cinq villes (Abidjan, Korhogo, Bouaké, San-Pedro et Yamoussoukro). Ce sont 52 matchs que les amoureux du football auront à suivre.
Les Etalons, notre équipe nationale, est arrivée le 11 janvier à Abidjan d’où ils ont rejoint Bouaké leur base et où ils livreront les matchs de poules de cette édition de la coupe d’Afrique des nations. Après leur préparation à Dubaï, et les deux matchs qu’ils ont livrés contre l’Iran (perdu par 2-1) et la République démocratique du Congo (remporté par deux à un), les Etalons sont arrivés confiants en Côte d’Ivoire. Ce pays voisin où réside une importante communauté burkinabè.
A dire vrai, si les Ivoiriens disent que la Coupe d’Afrique des nations se jouent chez eux, les Burkinabè peuvent en dire de même. Mieux, les Etalons jouent à Bouaké, à seulement quelques kilomètres du Burkina où on peut aller suivre les matchs et revenir. Aussi, si la Côte d’Ivoire aura le soutien de son public, le Burkina Faso aura aussi pour lui, un grand public. Les Etalons ne seront donc pas du tout seuls.
Aussi, c’est tout légitimement que les Burkinabè attendent les Etalons leur ramènent le trophée. Eux qui ont été plusieurs fois si proches de le remporter. Autrement, cette fois devrait être la bonne car toutes les conditions semblent réunies. Du reste, les Burkinabè dans le contexte actuel où ils font face au terrorisme, ont besoin de cette coupe pour montrer à la face du monde et aux ennemis de notre pays, que le pays de Thomas Sankara, de Joseph Ki-Zerbo, de Daniel Ouezzin Coulibaly, de la Princesse Yennenga, de la Princesse Guimbi Ouattara et on en oublie, reste débout. Et marche résolument vers son indépendance, sa souveraineté et le développement.
En effet, cette 34e édition de la coupe d’Afrique des Nations se veut une véritable fête du football, mais aussi de la fraternité africaine. Ce n’est certainement pas pour rien que sa mascotte et son hymne sont dénommés « Akwaba », qui signifie bienvenue en langue agni. Le ballon officiel porte le nom de Pokou, de Laurent Pokou, le célèbre ancien footballeur et entraineur ivoirien. Et aussi de la reine Abla Pokou (encore appelée Aura Poku, ou Abra Pokou), cette reine qui, vers 1770, mena le peuple baoulé du territoire de l’actuel Ghana vers celui de l’actuelle Côte d’Ivoire.
En tout cas, les Ivoiriens ont mis les moyens nécessaires qu’il faut pour que l’événement soit à la hauteur des attentes des footballeurs et de l’Afrique toute entière. Car, c’est le visage d’une Afrique qui gagne, d’une Afrique des fiers guerriers des savanes ancestrales, d’une Afrique dont les peuples ont pris leurs responsabilités pour assumer désormais leur destin qu’il faut montrer. Vive le football !
Dabaoué Audrianne KANI