Législatives 2020 : Le mouvement sens présente ses projets de lois

L’avocat Guy Hervé Kam est coordonnateur du mouvement SENS est tête de liste dans le Houet. Avec ses camarades, ils ont rencontré la presse ce lundi 2 novembre à la maison de la culture de Bobo-Dioulasso. Objet: présenter les points qu’ils comptent défendre une fois au parlement burkinabé.

De gauche à droite : Me Angelain Poda, porte-parole de la campagne SENS, Me Guy Hervé Kam, Coordonnateur national et tête de liste/Houet, Ousmane Traoré candidat/Houet

Quatre points essentiels étaient à l’ordre du jour. Quatre propositions de lois que le mouvement entend défendre à l’hémicycle. Ils portent sur les marchés publics, la promotion immobilière, le système politique partisan et la famille. Ces projets ont été recensés par SENS auprès des populations selon les conférenciers. Le mouvement SENS qui entend faire la politique autrement rappelle que le rôle de l’élu au parlement est de voter les lois, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement. Ces propositions de lois entrent dans le cadre des missions du député. Faire la politique autrement, c’est jouer pleinement et en toute intégrité son rôle de député en siégeant effectivement pendant les sessions parlementaires. Et si on n’a pas pu effectivement siéger, avoir la décence de ne pas toucher aux émoluments.

La première proposition de loi qui concerne les marchés publics tient compte du fait que lesdits marchés se traduisent actuellement par des ouvrages trop coûteux pour le budgets de l’État, mal exécutés et souvent entachés de corruption. En plus, on remarque une inaccessibilité de ces marchés aux jeunes entreprises nouvellement crées. Il s’agira par exemple aux termes de cette proposition de loi, de lever l’exigence d’une expérience similaire pour permettre aux jeunes entrepreneurs de postuler aux marchés publics de l’État. Sur le plan répressif, la pénalisation des mauvaises exécutions des marchés publics permettra de mettre fin à l’impunité en la matière.

Au plan politique il faudra prendre des mesures pour rationaliser le nombre de partis et mettant l’accent sur le quota genre et la représentativité de la jeunesse.

Concernant le secteur immobilier, un recadrage devra permettre de résoudre le problème de la spéculation foncière qui constitue une bombe à retardement de l’avis des conférenciers.

Concernant le mariage, la proposition de loi vise à une adéquation du droit avec les réalités en prenant en compte les mariages traditionnels et religieux qui sont nettement plus élevés en nombre que les civiles.

Sibiri SANOU