Le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso a condamné 8 personnes à majorité des agents de la CAMEG pour des faits d’exercice illégal de la profession de pharmacien. Ils écopent chacun d’un an de prison avec sursis et une amende d’un million ferme.
Dans les faits, il ressort que le parquet de Bobo-Dioulasso a poursuivi au total 10 personnes pour exercice illégal de la profession de pharmacien. En l’espèce, les prévenus se livraient à l’achat et la vente des produits pharmaceutiques sans pour autant avoir la qualité de pharmacien. Il est également ressorti dans le procès-verbal de l’enquête préliminaire, que les produits pharmaceutiques sont livrés par des agents de la CAMEG qui ne sont pas habiletés à le faire. Puis, vendus à d’autres personnes qui aussi n’ont pas la qualité de pharmacien. C’est ainsi qu’une enquête policière a permis d’appréhender les auteurs de ces faits dans la ville de Bobo-Dioulasso. Les 10 prévenus ont comparu le lundi 13 décembre 2021 pour répondre des faits qui leurs sont reprochés. A l’audience, tous les prévenus reconnaissent partiellement les faits. Le Ministère public a qualifié ces faits d’exercice illégal de la profession de pharmacie conformément aux articles 151,155 et 220 du code de santé publique.
Dans cette affaire, la CAMEG représentée par son avocat s’est constituée partie civile (victime). Aussi, demande-t-elle au tribunal d’appliquer la loi dans toute sa rigueur pour mettre fin à ces pratiques qui peuvent nuire à la santé publique.
Dans ses réquisitions, le Ministre public demande au tribunal de maintenir tous les prévenus dans les liens de la prévention et de les déclarer coupables des faits qui leurs sont reprochés. En guise de sanctions prévues par le code pénal burkinabè, les condamner à un an de prison avec sursis et à l’amende d’un million ferme. Le tribunal décide de relaxer 02 des prévenus, déclare 02 coupables de l’infraction d’exercice illégal de profession pharmacien et 06 pour complicité. En répression condamne chacun des coupables à un an d’emprisonnement avec sursis et une amende d’un million ferme.
Ben Alassane DAO