Le Président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé a accordé une série d’audience le 26 janvier 2021. Il s’agissait de l’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Kato Masaaki, des anciens PAN, du Centre parlement et du sénateur de la France, Olivier Caduc. Les échanges ont porté entre autres sur la vie de l’institution et les coopérations bilatérales entre les pays.
Le premier à être reçu est Kato Masaaki, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Japon au Burkina Faso. En plus de féliciter le Président de l’Assemblée nationale (PAN), Alassane Bala Sakandé pour sa réélection, il s’est entretenu avec lui sur les questions liées à la Sécurité, à la Santé, à l’éducation, à l’infrastructure et à l’agriculture. À sa sortie d’audience, l’invité du jour a confié que le chef du parlement burkinabè a été réceptif à leur message. Kato Masaaki a également réaffirmé à Alassane Bala Sakandé la volonté de son pays de renforcer sa relation d’amitié et de coopération avec le pays des Hommes intègres et travailler avec lui pour sa prospérité. Juste après l’ambassadeur du Japon, ce fut au tour d’une délégation des anciens présidents de l’Assemblée nationale du Burkina d’être reçu par Alassane Bala Sakandé. La délégation était composée de Mélégué Traoré, Soungalo Apollinaire Ouattara et de Moussa Sanogo (ancien président de la Chambre des représentants). Avec eux, les échanges ont tourné autour de la fonction faîtière du parlement, des questions de l’examen du règlement par le Conseil constitutionnel, du statut des anciens PAN et premiers ministres.
Les anciens PAN satisfaits de la gestion de l’actuelle
Au nom de cette délégation, Mélégué Traoré a indiqué que l’Assemblée nationale (AN) burkinabè est depuis 1992 en renouveau continuel pour améliorer les performances de l’Institution parlementaire et il est l’un des meilleurs parlementaires du continent. Il a également laissé entendre : « Nous sommes des anciens et c’est normal que nous soutenions le PAN mais aussi donnions des idées surtout qu’il nous consulte beaucoup. Pour la question du règlement, nous avons rappelé à cette occasion que le nouveau va être examiné par le Conseil Constitutionnel, mais j’ai rappelé que pendant les trois premières républiques, il n’y avait pas de contrôle de constitutionnalité du règlement. On avait hérité ça de la 4eme république française. Mais on pense que c’est bon que le texte soit soumis au contrôle de constitutionnalité pour être certain qu’il est conforme à la loi fondamentale. On a également abordé la question du statut des anciens PAN et 1er ministres ; c’est un débat qui date des années 1970 ». Puis d’ajouter : « Nous pensons que actuellement l’AN joue très bien son rôle et on apprécie beaucoup qu’il soit maintenant ouvert vers la société civile et la population ». Il faut dire que cette audience était également une occasion pour les anciens PAN de féliciter Alassane Bala Sakandé pour sa réélection et de lui présenter leurs vœux du nouvel an.
La France veut l’avis du PAN sur l’opération barkhane
Les deux dernières audiences du jour ont été accordées au Centre parlement et au Sénateur français établis hors de France, Vice- président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, président du groupe d’amitié France-Pays-Bas du golf, Olivier Caduc.
Avec le sénateur, il a été question de la réconciliation nationale et de l’opération barkhane. Olivier Caduc a informé qu’au niveau français, il est prévu un débat le 09 février prochain sur l’opération barkhane. C’est dans ce sens qu’il était important pour lui de venir recueillir la perception de Alassane Bala Sakandé pour cette opération et réaffirmer l’engagement français au côté du Burkina Faso. « Dans ce sens, très fort il m’a dit que le Burkina Faso doit être comme une digue contre le terrorisme. Il a accepté que je puisse reprendre son message au niveau du sénat. On sent qu’il a envie de se battre pour son pays, ça me fait chaud au cœur d’entendre ses compliments pour l’engagement des français au Sahel. C’était pour moi un entretien très chaleureux », a confié le sénateur français.
Aïcha TRAORE