Bamako: « Télimani » ce moyen de transport qui fait la loi !

A Bamako, dans la capitale malienne s’il y a un moyen de transport qui intéresse plus les usagers ce sont bien les motos- taxis communément appelées « télimani » qui veut dire « rapidité » en langue dioula. Profitant de notre séjour dans la capitale malienne, nous nous sommes intéressés à ce moyen de transport ce mardi 17 septembre 2024.

Les motos- taxis « télimani », comme on les appelle ici à Bamako existent dans toutes les villes du Mali. Ces engins à deux roues qui disposent d’un gros cylindre et d’un embrayage roulent quotidiennement à longueurs de journées sur les voies publiques. Ils servent à transporter les usagers et parfois des bagages pour certains. «Ce moyen de transport a véritablement connu son expansion en fin d’année 2020 avec la crise économique qu’a connu le Mali suite à la crise sociopolitique et sanitaire», explique un Bamakois. Et un autre d’ajouter que, « si ce moyen de transport est déjà répandu dans certains pays de la sous-région comme le Togo, le Bénin, le Ghana et le Nigéria, il a par contre démarré véritablement au Mali à partir de 2019. Cela grâce à une société de transport. Au départ négligé, aujourd’hui, les populations de Bamako et certaines autres grandes villes du pays ne jurent que par ces motos-taxis comme moyen de transport privilégié rapide et sûr. Au constat dans un quartier de la capitale, il y a de l’affluence autour de ces engins par rapport aux taxis ordinaires et les tricycles. L’une de ses qualités remarquables est que le conducteur peut déjouer tous les embouteillages pour conduire son client jusqu’à son domicile où à son lieu de service.
Plus rapide et déjoue les embouteillages
Beaucoup de jeunes Bamakois se sont lancés dans ce business florissant. C’est le cas de Mamadou Ali Mariko qui est conducteur de « télimani » à Bamako depuis une dizaine d’années. Pour lui, » » télimani » est plus rapide que les véhicules ; ça permet aussi d’éviter les embouteillages dans la circulation et le retard. C’est pourquoi, ceux qui ont des urgences ou qui veulent arriver tôt dans leur service l’empruntent régulièrement ». Et Mamadou Ali Mariko de préciser que nul ne peut contester la rapidité de ce moyen de transport et c’est pourquoi les Maliens le préfèrent et l’appellent « télimani ». Le coût du transport varie en fonction de la distance, mais le coût moyen tourne autour de 1000 F CFA et 1 500 F CFA. Mamadou Ali Mariko confie qu’il roule seulement dans la journée et peux encaisser plus de 5 000 F CFA par jour ». Ayouba Pougbo, un autre conducteur de moto «télimani» que nous avons rencontré au quartier Golf de Bamako. Ce dernier confie que « ceux qui empruntent « télimani » sont nombreux. Cela me permet de réaliser de bons chiffres d’affaires au cours de la journée. Par jour, si je n’ai rien eu, c’est 5000 F CFA». Certains usagers par contre reconnaissent effectivement la rapidité de «télimani» mais jugent le coût du transport un peut élever. « J’ai emprunté la moto à plusieurs reprises. C’est vraiment rapide, mais j’ai dépensé plus de 4000 F CFA comme frais de transport aller-retour à cause de la distance « , déplore Adissa une jeune Bamakoise.
Ben Alassane DAO depuis Bamako