Éducation nationale : L’Etat doit 1.977.555.000 FCFA à l’UNEEP-L

L’Union nationale des établissements d’enseignement privés laïc du Burkina a tenu une conférence de presse ce 14 janvier 2021 à Ouagadougou. Il était question de faire état du non-paiement par l’Etat des frais de scolarité des élèves affectés dans le privé.

Pour Désiré NACOULMA, la question de l’insuffisance budgétaire évoquée par l’Etat est incompréhensible dans la mesure où la dépense est connue et a été budgétisée

Pour l’année scolaire 2019-2020, le budget alloué à l’UNEEP-L était de 1.977.555.000 francs CFA et était censé être budgétisé pour l’exercice 2020, mais malheureusement selon le Dr Désiré NACOULMA, président de L’UNEEP-L, « l’État n’a versé à ce jours que 5,1% de la dite somme ; soit 101.440.000 francs CFA au profit de 18 établissements sur les 279 établissements privés concernés ». Par ailleurs, selon le bureau exécutif national de l’UNEEP-L, « le paiement des frais de scolarité de ces élèves devait se faire au plus tard le 30 mars 2020 mais suite au retard accusé, il a entrepris des démarches au cours de l’année 2020 auprès des différents responsables du ministère de l’Education nationale et de la Promotion des langues nationales et la dernière date convenue était le 31 décembre dernier, date qui n’a pas été respectée ». Cette situation impacte le fonctionnement des établissements privés notamment des difficultés de paiement des frais de fonctionnement des établissements, les difficultés d’assurer un enseignement de qualité aux élèves et surtout, les difficultés d’assurer les cours jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Cependant, l’Union nationale des établissements d’enseignement privés laïc, interpelle le gouvernement afin qu’il fasse un règlement urgent et diligent des frais de scolarité de l’année 2019-2020 ainsi que les arriérés des années antérieures ; de corriger la situation des retards récurrents de paiement et de reconsidérer la qualification des frais de scolarité qui sont aujourd’hui traités comme une subvention aux établissements alors qu’il s’agit d’une « dette pour service fait », a déclaré le Dr Désiré NACOULMA. Toutefois, il rassure que les élèves continueront de recevoir les cours malgré cette situation.

Awa Cécile BANGARE