Fonds national de solidarité : Les médias comme ambassadeurs

La ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo/ Marchal a organisé ce jeudi 13 août 2020 à la maison de la culture Anselme Titianma Sanon de Bobo-Dioulasso, un atelier d’échanges sur le Fonds national de solidarité (FNS) avec les hommes de médias. L’objectif est de faire un plaidoyer auprès d’eux pour qu’ils contribuent à faire connaître le Fonds et à mobiliser des recettes pour réaliser ses actions.

Séance de projection de film documentaire sur les modalités d’acquisition des réalisations et des témoignages de bénéficiaires du Fonds

C’est avec la conviction que nul n’est assez nanti pour se passer de la solidarité que le ministère en charge de la solidarité nationale a initié cette rencontre d’échanges avec les hommes de médias pour leur expliquer les actions du Fonds afin qu’ils servent d’ambassadeurs auprès des donateurs pour la réalisation des activités de solidarité nationale. Créé par décret n°2008-715/PRES/PM/MEF/MASSN du 17 novembre 2008, le Fonds national de solidarité (FNS) est un Établissement public de l’Etat à caractère social et humanitaire de la catégorie des Fonds d’Etat. Ce Fonds tire son origine de la Caisse de Solidarité révolutionnaire créée en novembre 1983 par le président Thomas Sankara. Il a été mis en place, pour  aider les personnes vulnérables et celles en détresses. C’est pour atteindre ces objectifs que le Fonds  intervient sur 4 axes : l’assistance sociale, la promotion socioéconomique, l’appui aux secours d’urgence aux victimes de catastrophes naturelles et autres sinistres et l’appui à la réalisation de programmes de réhabilitation consécutifs aux catastrophes naturelles et autres sinistres. Selon Marie Laurence Ilboudo/ Marchal, la ministre en charge de la solidarité nationale, « le Fonds est méconnu des populations ». D’où cette campagne de communication pour permettre aux citoyens de connaître l’objectif du Fonds et envisager des actions pour générer des donateurs qui vont aider les populations vulnérables à sortir de la précarité pour être autonomes et contribuer au développement. Car, le ministère s’est inscrit dans la dynamique de faire du Fonds, un instrument de développement qui participe à renforcer le capital humain.  » Le Fonds est accessible à tout Burkinabé vivant au Burkina Faso », a expliqué la ministre.  Une projection a été faite pour expliquer les modalités de fonctionnement du Fonds aux hommes de médias et des actions déjà réalisées par le Fonds. Il ressort de cette projection que les ressources du Fonds sont issues de la subvention de l’Etat et des contributions volontaires provenant d’élan de solidarité. Pour la ministre, cette subvention de l’Etat n’arrive pas à couvrir les activités du Fonds. A titre d’exemple, en 2019, l’Etat a subventionné le Fonds à hauteur de 400.000.000 FCFA + 650.000.000 FCFA. Les interventions du Fonds se sont élevées à 1.288.594.317 FCFA. Le ministère estime que la communication et l’engagement des donateurs contribueront à relever les défis qui se posent au Fonds. Qui sont entre autres, l’instauration de sources pérennes de financement de la solidarité nationale, le plaidoyer pour l’augmentation de la subvention accordée au FNS par l’Etat et le renforcement de la visibilité et de la redevabilité du FNS.

Fatimata BELEM