La deuxième édition des Rencontres Cinématographiques de Sya (RECIS) démarre ce mercredi 8 novembre à la Maison de la culture Monseigneur Anselme Titianma SANON. Ce festival de films veut faire de la ville de Bobo-Dioulasso la seconde vitrine du cinéma du Burkina. A quelques heures de cet évènement dont le thème est «cinéma et construction d’une mémoire et d’une identité», l’Express du Faso a rencontré le Président du comité d’organisation Nouhoun THANOU qui répond aux questions de la rédaction.
Peut-on dire que tout est fin prêt pour la tenue de la deuxième édition des RECIS ?
Oui, tout est fin prêt pour le déroulement normal du programme des RECIS 2023. Depuis le lancement de la campagne médiatique le 5 octobre dernier ici à Bobo-Dioulasso, toutes les commissions ont été installées et se sont mises à la tâche avec satisfaction. En termes de communication, la chaine TV5 Monde a commencé à diffuser notre spot TV aux lendemains de la conférence de presse. Tous les supports de communication sont prêts et sont en train d’être placés ou distribués.
Les sites de projections en plein air sont en voie d’aménagement et les publics du voisinage seront sensibilisés en vue d’une forte participation. Au niveau de la Maison de la culture Anselme Titianma SANON, tout est fin prêt. La salle Madou KONE est celle qui va accueillir le symposium dès le mercredi 8 novembre à 9H00. Il en est de même pour les ateliers, le Master Class, les rencontres d’informations et la cérémonie d’ouverture. La grande salle Sotigui Kouyaté va abriter la cérémonie d’ouverture et les projections de films. Pendant ce temps le jury sera installé dans un lieu calme où il pourra travailler en toute sérénité pour livrer son verdict au moment opportun.
Quelle sera sa particularité pour tenir les festivaliers en haleine ?
Sur le plan de la production intellectuelle, les RECIS-Académie offrent un cadre d’échanges sur des thématiques rares et de grande pertinence pour la ville de Sya et la région des Hauts-Bassins. Elles se dérouleront à travers le symposium sur l’importance des archives dans la construction d’une mémoire collective, les deux ateliers portant sur la numérisation, la restauration et la conservation des archives audiovisuelles et enfin le Master Class sur la nécessité de la création d’un musée de la photographie, du cinéma et de l’audiovisuel. Comme vous le voyez, les thèmes qui seront développés sont en eux-mêmes une particularité dans l’environnement du cinéma.
L’année dernière, en raison de la situation sécuritaire incertaine, nous avons renoncé aux projections en plein air. Cette fois il y en aura et nous avons reçu l’autorisation de certaines autorités communales. Nous comptons en réaliser dans la cité universitaire de l’université Nazi BONI et sur le campus de l’université Aube nouvelle. Autre particularité, toutes les projections de films en compétition se feront dans la salle Sotigui Kouyaté de la Maison de la culture. Qu’il s’agisse des RECIS-Académie ou des projections de films, l’entrée est totalement gratuite et les étudiants qui s’inscriront et feront preuve d’assiduité aux RECIS-Académie pilotés par le Dr Ignace SANGARE, bénéficieront d’une attestation de participation.
Combien d’œuvre sont en compétition et viennent de combien de pays ?
Le comité de sélection et de visionnement a enregistré une soixantaine de films provenant d’une quinzaine de pays comme le Mali, le Sénégal, La Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Congo Brazzaville, le Cameroun, l’Afrique du sud, le Cap-Vert, la Guadeloupe, la Martinique, la Centrafrique, la France, les Etats-Unis et le Burkina Faso. Donc, le caractère international de notre festival est une réalité qu’il faut découvrir. Mieux cette année nous attendons la participation de tous les cinéastes Burkinabè dont les films sont en compétition ainsi que ceux du Mali. D’autres se sont annoncés, mais nous attendons la confirmation définitive.
Quel bilan peut-on tirer de la première édition ?
La première édition a été satisfaisante à tout point de vue. Elle avait enregistré plus de films que celle de cette année. On avait dénombré plus de 5500 participants au niveau de la Maison de la culture. Quelques 16 trophées dénommés « silures d’or » ont été décernés ainsi que quelques trophées d’honneur à des personnalités qui soutiennent le cinéma et aussi notre festival. La première édition s’était déroulée au mois de décembre. Pour la deuxième édition, nous avons choisi le mois de novembre sur les conseils des autorités locales. Une première édition est toujours un saut dans l’inconnu. Certaines personnes ont pensé qu’elle n’aura jamais lieu. C’est pourquoi je me permets de remercier une fois de plus tous ceux qui ont cru au projet et nous ont accompagné avec sincérité.
Notre parrain Al-Hassane SIENOU, le co-parrain Mgr Anselme Titianma SANON, le Ministre en charge de la Culture, Emmanuel Ouédraogo, l’ancien gouverneur des Hauts-Bassins, colonel Moussa DIALLO dont la contribution a été décisive. Je citerai également les autorités coutumières et religieuses dont les bénédictions nous ont accompagné. Et puis ce beau public de Bobo-Dioulasso qui a cru au projet et nous encourage à aller de l’avant. Je n’oublie pas la presse locale sans laquelle nous n’aurions pas eu de visibilité. Qu’elle soit remerciée et nous avons besoin de tous pour grandir et donner un véritable encrage aux Rencontres cinématographiques de Sya.
Je vous remercie !
Abdoul Etienne SANON