Le président du Comité International de la Croix-Rouge, Peter Maurer, a animé une conférence de presse le 14 Septembre dernier à Ouagadougou. L’objectif était de renouveler engagement de son institution auprès du peuple burkinabè dans l’assistance humanitaire.
C’est dans un contexte fortement marqué par la crise sanitaire due à la Covid-19 et par les violences armées que le président du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer a fait un déplacement dans la région sahélienne, notamment au Burkina et au Niger. Peter Maurer et ses partenaires ont récemment fait un apport supplémentaire d’environs 13,2 millions de dollars à leur budget opérationnel pour la région du Sahel. «Ces fonds seront consacrés à renforcer la protection de civils, à soutenir la fourniture de services essentiels et à aider les communautés touchées par la violence, à rétablir leurs moyens de subsistance », a déclaré le président du CICR. Car, le CICR s’inquiète face au nombre croissant de déplacés internes dus d’une part à la flambée de la violence armée en 2020 avec une augmentation de 30 % à 62 % par rapport à la même période un an auparavant. Selon Peter Maurer, « la violence met en péril l’accès aux soins de santé et l’épidémie de covid-19 constitue une menace supplémentaire pour la vie de centaines de milliers de personnes, en particulier dans les zones où se produisent des déplacements et des combats». Ce fort taux de déplacés internes est aussi dû aux effets du changement climatique qui ne font qu’aggraver une situation humanitaire déjà catastrophique. En outre, les vagues de chaleur et les inondations qui touchent actuellement les régions du Sahel, exacerbent les tensions intercommunautaires. Le CICR joue un rôle «d’intermédiaire neutre» dans les zones de conflits et n’hésite pas à établir le contact avec les groupes armés non gouvernementaux dans le but de connaitre leurs revendications et apporter l’aide humanitaire adéquate aux populations. Aussi, le comité prévoit mettre en place un plan de contingence pour les élections à venir en novembre prochain, afin de palier d’éventuels cas de violence.
Awa Cécile BANGARE
Odom YANOGO (stagiaires)