Le nommé A. O, orpailleur de profession, a été condamné par le tribunal correctionnel à 24 mois de prison et une amende de 2 millions F CFA, le tout ferme, le 08 juillet 2024. Il a été déclaré coupable d’avoir menacé de mort son beau-père avec un fusil.
Les faits se sont déroulés dans un village environnant de Bobo-Dioulasso. Ce jour-là, 19 avril 2024, A. O s’est muni d’un fusil de chasse calibre 12 appartenant à son grand père, un pistolet automatique et un marteau pour se rendre au domicile de son beau-père. Son objectif était de reprendre de force sa femme. Arrivé, il fait irruption dans la cour puis menace de tuer le père de sa femme si ce dernier ne le laissait pas partir avec sa fille. C’est ainsi que la victime a porté plainte contre lui et la gendarmerie l’a interpellé puis l’a conduit devant le procureur du Faso près le tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso. C’est suite à cela qu’il a été déposé à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso.
À la barre, le lundi 08 juillet 2024, le prévenu n’a pas reconnu les faits. Il déclare au tribunal que « je me suis rendu au domicile de mon beau-père, mais pas avec un fusil. C’est plutôt un marteau et un bâton que je tenais. Lorsque je suis arrivé dans la cour, je l’ai salué et il a commencé à me menacer. Je voulais seulement prendre ma femme qui était repartie chez ses parents ».
Plusieurs témoins ont affirmé que la femme a vécu chez A. O pendant trois ans, mais le couple avait des difficultés pour enfanter. C’est là que le père de la femme l’a ramenée chez lui pour trouver une solution au problème. Après les débats, le parquet estime que le prévenu est coupable des faits qui lui sont reprochés et demande au tribunal de le condamner à 12 mois de prison dont 6 mois ferme et une amende de 500 000 F CFA assortie de sursis.
Le tribunal l’a condamné à 24 mois de prison et une amende de 2 millions F CFA, le tout avec sursis. Après avoir livré le verdict, les juges ont mis en garde A. O contre toute éventuelle de menace contre son beau-père. Et dire que l’on ne cherche pas une femme par la violence, mais plutôt par voie de négociation.