Au palais de justice : la bière versée qui lui fait perdre son œil gauche

B. S est cultivateur de profession né le 06/10/1990, célibataire sans enfant domicilié à Yéguéresso dans le Houet. Son acolyte J.S, né le 01/01/1986 à Yéguéresso, célibataire et père de 4 enfants, est aussi cultivateur domicilié à Yéguéresso. Le second acolyte T.S, est également cultivateur domicilié à Yéguéresso, célibataire et père de 3 enfants. Il est reproché à ce trio d’avoir volontairement donné des coups et blessures avec une lance pierre à M.S, un autre résident de Yéguéresso. Ce qui lui a valu une incapacité de travailler pendant plus de dix jours. A la barre, B. S, J.S et T.S ont tous reconnu les faits. La victime M.S explique : «Je me suis rendu dans un kiosque pour prendre une bière avant de rentrer à la maison. Entre temps, j’ai piétiné involontairement les pieds de B.S et je me suis excusé auprès de lui. Mais il voulait rien entendre venant de moi et on s’est battu. C’est après que ses deux acolytes se sont joints à lui et m’ont donné des coups visant mon œil gauche. Jusqu’à présent, je ne vois plus rien de cet œil».
B.S à son tour, se défend en disant. «J’étais effectivement dans le kiosque en compagnie de M.S. Il m’a piétiné et je n’ai pas voulu entendre quoi que soit venant de lui. On s’est battu et mon petit papa J.S et mon frère T.S sont venus à mon aide», explique-t-il. J.S à son tour reconnait avoir frappé M.S au dos avec un bâton parce qu’il a versé la bière de son fils B.S. «Personne ne m’a dis de le faire. Je l’ai fais parce que mon fils était en danger et j’ai juste voulu prendre sa défense», se justifie t-il.
Répondant à une question du procureur, T.S déclare : «Je n’étais pas sur les lieux, c’est en passant que j’ai vu mon frère se bagarrer. Je me suis rapproché pour les séparer et dire de rentrer à la maison parce qu’il se faisait tard. C’est alors M.S s’est retourné et m’a aussitôt mis à terre. Chose que je n’ai pas pu supporter. C’est pourquoi je me suis servi de mon lance pierre pour le lapider, mais je n’ai pas su qu’il était blessé. C’est après que j’ai entendu cela». Après les débats contradictoires, le dossier à été renvoyé au 14 mai 2024 en attente du certificat médical définitif de l’œil de la victime.
Annaïsse PAKOTOGO