Le Service de police judiciaire des Hauts-Bassins (SRPJ-HB) a mis le grappin sur un réseau de délinquants qui mélangeait des cailloux au sorgho et petit mil pour vendre afin d’avoir un plus grand profit. L’information a été livrée au cours d’une conférence de presse, le vendredi 05 avril 2024 au sein dudit service.
Selon le Commissaire de police Yacouba Funta, patron du SRPJ-HB, c’est le 03 avril dernier que ses limiers ont pris en flagrant délit ce réseau de malfrats composé d’un commerçant de céréales et de ses employés. Leur manège, mélanger du granit et du quartz concassés à la taille de grains de sorgho ou de petit à ces céréales et les conditionner dans des sacs de 100 kg qu’ils vendent. Les employés sont chargés du mélange et le commerçant N. Z. se charge de les écouler sur le marché. Lorsque les policiers débarquent dans le magasin de N. Z au quartier Niénata de Bobo-Dioulasso, ils mettent la main sur 40 sacs de 100 kg prêts à être évacués, une bascule qui sert à la pesée des sacs pour s’assurer de leur poids, du granit concassé, des sacs vides.
A la question de savoir s’ils disposaient de matériel de concassage de granit, le commissaire Funta répond qu’ils devaient avoir un ou des complices qui leur livrent le granit déjà concassé, mais pour le moment, le commerçant se refuse de les dénoncer. Quant au motif de son acte, il argue « vouloir solder une dette de plus de 2 millions FCFA », toujours selon le patron du SRPJ-HB. Qui déplore que pour si peu, l’on mette en danger la vie de milliers de consommateurs. A l’expiration du délai de garde-à-vue, ce commerçant et ses employés, des mineurs, seront transférés au parquet pour la suite de la procédure. Les céréales saisies seront détruites sur instruction du juge.
Le Commissaire Funta n’a pas manqué de saluer la population pour sa franche collaboration. Car, cette opération est a été enclenchée sur la base d’une dénonciation sous anonymat. Il l’exhorte à « rehausser le niveau de vigilance car d’éventuels réseaux sont encore tapis dans l’ombre ». Enfin, il l’invite à « dénoncer tout cas suspect aux numéros verts que sont le 17, le 16 et le 1010 ».
Aly KONATE