Depuis le 07 août dernier, la campagne pour l’élection du président de la Fédération burkinabè de football (FBF) est officiellement ouverte. Autorisant ainsi les états-majors des deux candidats retenus pour la dernière ligne droite de désignation du successeur du président Sita Sangaré d’aller convaincre les électeurs. La machine de la campagne est donc en marche et chaque candidat la rode à sa manière.
Si le candidat Amado Traoré a décidé d’aller vers l’électorat dans le grand-ouest, Lazare Banssé a fait le choix de débuter sa campagne en présentant son programme ; c’est-à-dire ce qui devrait être sa boussole s’il est élu le soir du 22 août à Bobo-Dioulasso. Chacun des candidats devra convaincre le maximum d’électeurs pour sa cause s’il veut remporter le vote. Et seulement le programme des uns et des autres devrait permettre aux électeurs indécis de rejoindre l’un ou l’autre candidat. Malheureusement, force est de reconnaitre qu’en ce moment, les seuls programmes de campagne auront du mal à faire fléchir certains indécis qui s’attendent à encore mieux que les promesses de campagne. Le chemin s’annonce assez difficile pour les candidats de convaincre l’électorat. Parlant de potentiels électeurs à la désignation du futur président de la FBF, beaucoup ne savent pas encore quels sont ceux qui doivent exprimer leurs suffrages, quel est le quota par structure ? Il faut noter que la FBF dispose d’un code électoral qui fixe l’organisation et la gestion des élections au niveau du football national. Ainsi ils seront 87 grands électeurs à voter le nouveau président de la FBF, soit un suffrage à exprimer de 146 votants. En effet le code électoral prévoit donc 3 voix pour chacune des 13 ligues régionales, 2 voix pour chacun des 16 clubs de la première division, 1 voix pour chacun des 20 clubs de deuxième division masculin, 1 voix pour chacun des 10 districts, 2 voix pour chacun des 7 clubs de première division féminin, 1 voix pour chacun des 13 clubs de la deuxième division féminine. Pour les clubs de troisième division c’est encore particulier. En effet la ligue du centre qui a environ 35 clubs de D3 affiliés à la FBF aura 4 voix soit 4 clubs pour les représenter. Cela veut dire 1 club par quota de 10 clubs. Ce qui donne aussi pour la ligue des Hauts-Bassins 3 voix donc 3 clubs et les 11 ligues restantes qui ont moins de 10 clubs en D3 ont chacune 1 voix. Il faut aussi noter que les statuts et règlements de la FBF ne tenant compte que d’un seul récépissé par club, l’USFA, l’USO et le RCB ne sont plus comptés parmi les équipes féminines. Il faudra donc aux deux candidats de convaincre la majorité absolue de ces électeurs pour prétendre au fauteuil de président de la FBF. Comment donc les votes vont se passer ? Le code électoral de la FBF précise à son titre V la procédure de vote à savoir les tâches de la commission électorale, les bulletins de vote, l’urne, l’isoloir et le vote. Ainsi l’article 19 de cette procédure indique que c’est le président de la commission électorale qui explique en détails la procédure de vote et cite les éventuelles dispositions statutaires et légales applicables. Et la commission électorale par ordre alphabétique accorde 10mn au maximum à chaque candidat pour présenter les grandes lignes de son programme. Ensuite, le président de la commission électorale appelle à tour de rôle chacun des membres de l’Assemblée générale élective ayant le droit de vote à se déplacer pour recevoir son bulletin contre signature. Il le remplit dans l’isoloir avant de le déposer dans l’urne. Le titre VI du code électoral de la FBF précise dans son article 20 que seuls les membres de la commission électorale peuvent prendre part au dépouillement en présence du représentant de chaque candidat. Les dispositions finales de code électoral précisent aussi qu’en cas de nécessité, la FIFA et la CAF ont le droit d’intervenir dans la procédure électorale de la FBF, pour contrôler sa conformité et vérifier le respect du code et des statuts et règlement de l’association.
Firmin OUATTARA