Congrès pour la démocratie et le progrès, Mahamadi n’en fait-il pas trop ?

Non retenu par le collège de désignation du candidat à la présidentielle de novembre 2020 (son dossier a été rejeté car incomplet), Mahamadi Kouanda avait décidé d’ester en justice. Auparavant, il avait porté plainte contre son parti. Ce qui avait valu le report du congrès extraordinaire de juin 2019. En octobre 2019, il a fallu l’intervention de Blaise Compaoré, le président d’honneur pour que le même Mahamadi retire des plaintes devant la justice. Cette fois-ci, alors que le parti a désigné son candidat et s’apprête à l’investir à travers un congrès, le même Mahamadi ressort du bois et déclare sa candidature pour le compte du même parti. Tout en sachant que le parti ne l’a jamais désigné. Si ce n’est pour créer de la pagaille, ça y ressemble. Mieux, avec des camarades, ils ont encore ester en justice contre le processus de désignation du candidat du parti. Parce que lui, Mahamadi a été écarté pour dossier de candidature incomplet.
Mahamadi Kouanda n’en fait-il pas trop ? Quand on est membre d’un parti politique auquel on s’identifie réellement, d’abord on ne le traine pas devant la justice. Ensuite, on ne le saborde pas, surtout quand on veut se présenter à une élection présidentielle au nom du même parti politique. En outre, les agissements de Mahamadi Kouanda ne donnent pas une bonne image de l’homme politique auquel la jeune génération voudrait ressembler. En tout cas, pas en se comportant ainsi. On comprend alors la décision prise par le Bureau politique national de son parti au cours de sa 68e session ordinaire, de le suspendre pour six mois ; lui et ses camarades frondeurs. Une décision qu’il n’acceptera pour rien au monde. Il faut donc s’attendre à sa réaction dans les jours à venir, si ce n’est déjà fait. Comme quoi, la pagaille risque de se poursuivre. Pendant que les autres s’activent dans la discipline pour conquérir Kosyam.

Dénis Dafranius SANOU