Me Prosper Farama a animé le deuxième numéro du Club de presse qui s’est tenu ce 12 septembre 2020 au Centre national de presse Norbert Zongo de Ouagadougou (CNR /NZ). Ce numéro a été placé sous le thème de : « Encadrement des activités de précampagne électorale et liberté de la presse au Burkina Faso : quelle lecture ?»

Les médias jouent un rôle important sur l’échiquier politique burkinabé et pour Me Prosper Farama, ils constituent le 2^ème pouvoir après celui du peuple. Selon lui, le rôle des médias est de garantir les libertés. De ce fait, « Les atteintes à la liberté de presse constituent un frein à la démocratie ». Le conférencier trouve que : « l’article 68 bis de la loi N°005-2015/CNT du 7 avril 2015, portant modification de la loi N°014-2001/AN portant Code électoral interdisant la couverture médiatique de toute campagne électorale déguisée pendant 90 jours précédant l’ouverture officielle de la campagne », est une entrave à la liberté de presse. Par ailleurs, Me Farama s’indigne devant les allégations du Conseil supérieur de la communication (CSC) qui, selon lui, « a pour rôle de réguler les médias dans le but de consolider la démocratie et leur apporter un soutien ». Il a soutenu que le CSC est allé trop loin dans sa définition de la : « campagne électorale déguisée et qu’il est le prolongement du pouvoir exécutif dans le sens où il l’utilise pour que l’information leur soit favorable ». En témoigne la composition de cet organe. En outre, l’orateur émet des doutes sur la crédibilité du CSC par rapport à l’encadrement des activités de précampagne électorale, car il crée un déséquilibre favorisant le parti au pouvoir au détriment des acteurs de l’opposition politique burkinabé. Ce deuxième numéro du club de presse a vu la participation effective de Me Halidou Ouédraogo, de l’ordre des avocats et de l’Observatoire burkinabé des médias (OBM).

Awa Cécile BANGARE (Stagiaire)