Décès de Soumane Touré : Le Syndicaliste, l’homme politique virulent s’en va avec son verbe

L’opposant burkinabè  Soumane TOURE est décédé ce jeudi 25 mars 2021 dans une clinique de Ouagadougou. Secrétaire général du Parti de l’indépendance, du travail et du la justice (PITJ), l’homme que le Faso pleure aujourd’hui a été de tous les combats syndicaux et politiques.

La vie de Soumane Touré a été beaucoup plus rythmée par l’activité politico-syndicale

Née le 14 mars 1948 à Diébougou dans la Bougouriba et Cadre des assurances de profession, Soumane Touré fut président du Parti Africain de l’Indépendance (PAI) et député à l’Assemblée nationale. Il a été aussi un grand leader syndical de notre pays. Il fut élève au lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso où déjà, il fut acquis aux idées révolutionnaires. Il se définit comme un héritier spirituel d’Amirou Thiombiano, un des grands fondateurs du PAI en août 1963. Après la licence en droit à l’Université de Dakar, Soumane Touré choisit de se spécialiser en assurances en France. D’où il rentre au pays avec l’auréole de premier cadre en assurances de Haute-Volta. La vie de Soumane Touré est beaucoup plus rythmée par l’activité politico-syndicale sur laquelle repose surtout sa notoriété. En milieu estudiantin déjà, Soumane Touré était un leader syndical de premier rang. Grand tribun qui savait s’adresser aux foules, il fut le rapporteur de l’historique congrès de l’Union Générale des Etudiants Voltaïques (UGEV) aujourd’hui UGEB, tenu à Ouagadougou en 1971. Au plan politique, Soumane Touré fut l’un des dirigeants de la Ligue Patriotique pour le Développement (LIPAD), mouvement patriotique de masse créé sous l’égide du PAI au temps où il évoluait dans la clandestinité et qui va contribuer à la déstabilisation des gouvernements de la 3ème République. En raison de la violence de ses propos syndicaux et politiques, Soumane Touré dut souvent se réfugier dans la clandestinité pour échapper à la répression. Il connut la prison pendant la révolution du 4 août 1983. Aux élections législatives de mai 2002, le PAI, devenu officiel, obtient cinq sièges à l’Assemblée nationale. Le 15 août 2005 le PAI investit Soumane Touré à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005. Cette investiture entraina la rupture des alliances et donc le départ des deux ministres du PAI du Gouvernement.

Rassemblées par O.T

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