Le ministre de la santé a procédé, le samedi 12 juillet 2025 à Niangoloko dans les Cascades, au lancement de la campagne de distribution de moustiquaires MILDA. Organisée par le Secrétariat permanent pour l’élimination du Paludisme (SP Palu) la cérémonie a eu lieu au Centre médical (CM) de Niangoloko.

Cette campagne de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA) dans le district sanitaire de Banfora se déroule du 12 au 17 juillet 2025. Elle marque le début de la distribution dans tous les autres districts sanitaires du pays n’ayant pas connu d’interruption de la période du dénombrement. L’opération s’est déjà déroulée dans les Hauts-Bassins et le Centre, du 18 juin au 03 juillet 2025. Le besoin en MILDA pour le district sanitaire de Banfora s’élève à 346 654. L’opération vise à renforcer la lutte contre le paludisme et l’objectif pour le gouvernement burkinabè est de porter l’utilisation des MILDA par la population à 80 % d’ici fin 2025. Pour le ministre de la santé, Dr Robert Kargougou, le choix de Niangoloko partant de la région des Cascades pour le lancement de l’opération s’explique par le fait que la zone enregistre couramment un fort taux de pluviométrie. «La région des Cascades est évidemment une région qui est frontalière, donc elle est spécifique ; il s’agit aussi d’une région où le niveau de pluviométrie est élevé. L’an passé, la station de Bérégadougou a enregistré un peut plus de 1700 millimètres d’eau, ce qui est extrêmement important. C’est aussi une région dans laquelle nous avons un niveau de prévalence vectoriel assez élevé », a t-il déclaré.

Après avoir remis officiellement des moustiquaires imprégnées à des bénéficiaires, le ministre de la santé a invité les acteurs de la santé de la région à faire en sorte que les enfants de 3 mois à 59 mois puissent véritablement bénéficier de médicaments de façon gratuite pour prévenir le paludisme. Rappelant qu’après l’introduction de la vaccination contre le paludisme, il est aussi important que les populations dorment sous une moustiquaire.

Satisfaction de bénéficiaires

Au total 15 905 950 MILDA sont prévues pour être distribuées lors de cette campagne sur le territoire national. A Niangoloko, les bénéficiaires ne manquent pas de saluer l’initiative du gouvernement. C’est le cas d’Oumou Diarra, une quinquagénaire et ménagère de son état. «J’exprime ma gratitude pour ce don gratuit de moustiquaires. Car dormir sous une moustiquaire va éviter les piqûres de moustiques, de surcroît nous n’allons pas tomber malades. Le palu est à l’origine de plusieurs décès dans le monde et le combattre c’est combattre la pauvreté. Ces moustiquaires viennent à point nommé ; nous sommes contents et très heureux pour ce geste du gouvernement et nous assurons en faire un très bon usage », promet-elle.

Besoin d’ambulance et de bloc opératoire

C’est le même son de cloche pour Lynda Zongo, élève dans un établissement de la place. Elle assure avoir bénéficié de 6 moustiquaires pour les membres de sa famille. Mais en plus des moustiquaires, elle souhaite que l’autorité songe à doter le Centre médical de la ville en ambulance et en bloc opératoire. «Les malades et leurs accompagnants souffrent beaucoup. Lorsque nous avons un malade qui est censé être évacué à Banfora, c’est difficile parce que si la seule ambulance est déjà en service on est obligé de faire recours à des voitures personnelles. Il en est de même si on doit faire une opération chirurgicale. C’est pourquoi nous demandons l’aide de l’autorités », lance-t-elle. Par la voix des partenaires techniques et financiers, le représentant adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population, Ehouzou Keneth Steve Kocou  s’engage à soutenir le gouvernement dans cette campagne. Après avoir également visité les locaux du Centre médical, le ministre de la santé a ensuite échangé avec le personnel de santé de la localité. Sur le chemin de retour de Niangoloko, Dr Robert Kargougou a marqué une halte respectivement à Koutoura et à Banfora où il a visité le jardin botanique et le laboratoire Phytofla.

Ousmane TRAORE