Fait de chez nous : Serges, un accro aux jeux de hasard (fin)

Bien que le grand frère de Serges soit diligent en lui remettant la somme demandée, il a des suspicions sur la vraie raison du besoin d’argent de son frère. Nonobstant les assurances données à son frère d’aller rembourser le crédit, Serges va miser encore douze milles francs et complique son sort. Finalement, il a monopolisé le poste de jeu empêchant les autres de jouer. Subitement Serges devient agressif et menace de créer un scandale s’il ne rentre pas en possession de son argent «dilapidé», mais il est maîtrisé par la sécurité des lieux et mis à la porte.

Après un regain de discernement, il demande de jouer le reste de son argent (trois mille francs restés sur lui) et promet de respecter les règles de jeux et des lieux. Comme il y avait moins d’affluence dans la salle, on lui admet d’y avoir accès. De nouveau, il commence à jouer et fini presque tout ce qui reste sur lui. A force de persévérer, la chance lui souri et il prend le jackpot de plus de quatre cent mille francs la même nuit. Comme il ne s’y attendait pas, Serges est paniqué et veut se rassurer si réellement il vient de gagner. Surtout que le bruit a fait accourir les autres joueurs autour de Serges qui par curiosité, qui par jalousie, finit par le convaincre de son gain.

Ne sachant ni lire ni écrire, il se renseigne sur le montant de sa cagnotte qui avoisine un demi-million. Dès que le montant est communiqué à Serges qui n’en croit pas ses oreilles, il veut pousser un ouf de soulagement qui est malheureusement accompagné par un relâchement et Serges a déféqué dans son pantalon. Il a piqué une diarrhée et le parfum de la salle se transforme en une odeur nauséabonde. Des étales de friperies encore aux abords de la route non-loin de la salle de jeux feront l’affaire de l’heureux gagnant qui accepte la proposition de ceux qui se trouvent dans la salle de jeux avec lui pour acheter des habits de rechange avant de quitter la salle.

Serges encaisse son argent et rejoint son poste de travail pendant que son patron soit rentré. Le lendemain matin il est convié par le patron pour s’expliquer. Serges invente une fausse histoire pour détourner l’attention de son patron à qui il remet un billet de 10 000 francs comme étant son billet de la veille, car lui il n’avait pas pu avoir de la monnaie et à son retour le patron était parti.

A la question de savoir pourquoi son téléphone ne passait pas, il ment que sa batterie était déchargée. Comme pour dire «Ne faites jamais un bon mot qui puisse vous faire perdre un ami, à moins que le mot ne soit meilleur que l’ami». Serges ne veut pas dire la vérité à son patron de peur de perdre sa confiance. Seulement les jours suivants, Serges va remettre une somme de 15 000 mille francs à son ami qui lui avait prêté 5 000 francs et son grand frère a reçu cinquante mille francs en guise de remerciement de la part de Serges qui fini par révéler toute la vérité à son frère.

Siaka SANON