Du 26 au 31 décembre 2020, la ville de Bobo-Dioulasso va vibrer au rythme de la 24ème édition du Festival international de conte «Yeleen». Le top de départ des activités a été donné le 26 décembre dernier au centre Djélia en présence des autorités de la région des Hauts-Bassins.
«Le conte, facteur de développement endogène d’une société». C’est sous ce thème que se tient à Bobo-Dioulasso du 26 au 31 décembre 2020, la 24ème édition du Festival international de contes, «Yeleen». Cadre de sauvegarde du patrimoine oral et de la promotion des arts du récit, c’est une initiative de
la maison de la parole de Bobo-Dioulasso qui a lieu chaque année en fin d’année. Pour cette 24ème édition, au moins une vingtaine de conteurs venus notamment de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Togo et du Burkina Faso sont réunis dans l’optique de faire vivre le patrimoine oral. Prestations artistiques, formations, rencontres professionnelles, compétition de contes et caravane sont entre autres, les activités inscrites au programme de cette semaine entièrement dédiée au conte. A travers cette initiative qui dure depuis 1997, la Maison de la parole entend faire du conte un outil du développement endogène de la société. Selon le Coordonnateur Honoré Ouattara, le Festival international de contes, «Yeleen» a pour but de créer un cadre de rencontres et d’échanges entre praticiens des arts du récit et ceux d’autres disciplines artistiques et stimuler le goût et la pratique du conte chez les jeunes. Du représentant du maire de la commune, à celui du parrain de l’édition en passant par celui du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, tous les intervenants qui se sont succédés au parloir ont unanimement salué le rôle et la place de ce festival dans la promotion culturelle et de l’oralité qui autrefois, était le moyen de transmission du savoir dans la société africaine. «Le Festival international de contes, «Yeleen» a permis à nombre de jeunes du Burkina de devenir des artistes confirmés, certains vivant en Europe», a fait remarquer Honoré Sanou, représentant du parrain Célestin Koussoubé par ailleurs directeur de cabinet du Conseil régional des Hauts-Bassins. De l’avis de Hassane Kassi Kouyaté, président de la Maison de la parole de Bobo-Dioulasso, «le patrimoine immatériel est le seul issu pour l’édification de nos nations. Et pour que nos nations puissent donc se développer, il nous faut mettre cela en valeur». C’est pourquoi il a exhorté les nations africaines à faire de la culture un outil privilégié de développement, et salué tout ceux qui d’une manière ou d’une autre ont contribué au rayonnement de ce festival.
Ousmane TRAORE