La 20e édition de la Semaine nationale de la culture (SNC), est prévue du 26 novembre au 3 décembre 2022. En prélude à cette activité, le Directeur général de l’institution Bamassa Ouattara a entamé une série de visites auprès de différentes structures pour demander leur accompagnement. Cette tournée l’a conduit le 18 août 2022 à L’Express du Faso. Nous en avons profité lui soutirer quelques mots sur cette 20e édition de la fête de la culture burkinabè. Lisez !
Que nous vaut l’honneur de votre visite ?
Nous sommes dans vos locaux pour témoigner du partenariat qui existe entre nous. La 20e édition de la SNC qui devrait se tenir en 2020, n’a pas pu être organisée à cause du contexte sanitaire caractérisé par la maladie à Coronavirus. Le Conseil des ministres du 20 juillet 2022 a pris un décret permettant l’organisation de la SNC en cette année 2022. Elle va se tenir du 26 novembre au 3 décembre prochain. Sous le thème : «diversité culturelle, ferment de l’unité nationale ». Nous avons profité de cette visite donc pour demander à toute l’équipe de L’Express du Faso de pouvoir accompagner cette 20e édition. Une édition que nous voulons couronnée de succès.
Vous avez entamé une tournée il y a quelques jours auprès de responsables administratifs, religieux et coutumiers. Pourquoi ?
Effectivement nous avons entamé cette série de visites depuis l’annonce faite par le Conseil des ministres de la tenue de la 20e édition de la SNC. Ces visites s’inscrivent dans la dynamique d’une série de communications. Lorsqu’on part vers un responsable d’une structure bien donnée, le souci premier est de communiquer, donner les orientations qu’on donne à cette édition et demander son accompagnement. Nous avons été chez les premiers responsables de la région, à savoir le Gouverneur, qui est membre de la coordination du comité national d’organisation. L’idée était d’échanger avec lui, pour profiter dérouler les grandes orientations de la SNC. On a aussi été chez les chefs religieux. Cela a consisté à demander leurs prières et bénédictions. Une manifestation culturelle comme la SNC drenne du monde. Il était donc tout à fait normal qu’on demande à ces religieux leurs prières et bénédictions pour que l’édition puisse se tenir avec succès. On a également rendu une visite de courtoisie aux coutumiers. Là également, il s’est agi de demander leurs bénédictions. Car qui parle de culture, parle de chefferie coutumière. Ce sont les deux faces d’une même monnaie. Après les organes de presses, on mettra le cap chez les responsables de sites de compétitions. Les sites de compétions sont les lieux où nos compétions doivent se tenir. Il s’agit des compétitions en art du spectacle, en art culinaire, en sport traditionnel, en art plastique et la littérature.
Comment avancent les préparatifs de la prochaine édition de la SNC ?
Bien avant l’annonce faite par les Conseil des ministres pour relancer l’organisation de la 20e édition de la SNC, nous étions déjà à un niveau avancé en ce qui concerne les préparatifs. La première des choses est la remobilisation des troupes et ensembles artistiques. C’est en 2019 qu’on a fait les phases éliminatoires, ce qu’on appelle les Semaines régionales de la culture (SRC). Puisqu’en 2020 on n’a pas pu tenir les phases finales, il était de bon ton qu’on puisse faire une relance, afin que ces troupes en question puissent se préparer pour 2022. Après l’annonce du Conseil des ministres, nous avons tout de suite commencé avec ce qu’on appelle l’offre de partenariat. C’est un ensemble de documents dans lesquels sont consignées nos grandes activités, que nous soumettons à nos partenaires qui nous accompagnent, qu’ils soient traditionnels ou nouveaux. Autre chose est la mise en place du Comité national d’organisation (CNO) qui consiste à cibler tout ce qui est personnes-ressources pour étoffer ce comité en question. Il vient en appui à la Direction générale de la SNC dans le cadre de l’organisation. C’est la cheville ouvrière en quelque sorte. Il faut donc cibler des personnes qui puissent nous aider à surmonter des difficultés. Je dis difficultés car si le CNO est composé de personnes qui n’ont pas le temps, vraiment cela nous met en retard.
Quelles seront les innovations pour la présente édition de la SNC ?
Il y a effectivement des innovations. Je pourrai citer entre autres, la participation de la diaspora ivoirienne. Nous avons déjà tenu les phases éliminatoires à Abidjan en Côte d’Ivoire en 2019, sous l’égide de l’ancien ministre de la culture Abdoul Karim Sango. Deux troupes ont été retenues et doivent venir de la Côte d’Ivoire. Il y a la troupe Liwaga Naaba Kango d’Atékoubé d’Abidjan, qui vient en compétition et la troupe Liwaga de Yamoussoukro qui vient en animation. Autre innovation, cette fois-ci côté hébergement. Vous savez que l’un des reproches que l’on fait à la SNC à toutes les éditions, est sur la question de l’hébergement. Nos artistes ont toujours été logés dans des conditions déplorables. Pour cette édition donc, l’idée pour nous est d’avoir de meilleures conditions d’hébergement. Nous avons ciblé des duplexes et le stade Sangoulé Lamizana, pour que nos artistes puissent vivre cette 20e édition dans de très bonnes conditions. On a tout aussi émis l’idée des payements des tickets d’entrées sur le site de la SNC de manière électronique. Nous avons fait le constat que quand il y a une trop longue file d’attente à l’entrée, beaucoup de festivaliers perdent leur engouement. C’est dans le souci de faciliter l’accès à ce lieu qu’on veut mettre en place ce système. En plus de cette question électronique, on veut multiplier les portes d’accès.
Abdoul-Karim Etienne SANON