Hausse des prix des denrées alimentaires : « Nous allons tous mourir de faim si… »

Le Burkina Faso est un pays d’agriculture, et cette agriculture est dominée par la production des céréales (le riz, le maïs, le sorgho et le mil). Si autre fois Bobo-Dioulasso brillait par l’accès faciles des populations aux denrées de première nécessité, aujourd’hui le prix de ces produits connait une hausse considérable.

Maïs, sorgho, mil, sésame, riz, sont entre autres les denrées de première nécessité au Burkina. De nos jours, un constat alarmant se pose. L’on constate une augmentation considérable des prix de ces denrées alimentaires sur le marché local, et ces prix varient d’une année à une autre. C’est le cas de cette année, par rapport à l’année précédente.
Les prix des denrées ont doublé…

Selon les dires Mami Sangaré, de Salimata Traoré et d’Abdoul Dramane Tindrebéogo, tous vendeurs au petit marché d’accart-ville, « l’année passée le prix des denrées était abordable. Nous avons vendu la boite de maïs à 250f, le haricot était à 600f, le petit mil à 450f et le prix du riz était à 600f et 700f ». Cette année les consommateurs se plaignent un peu partout, car le prix des denrées a doublé voir triplé.

Tout est devenu cher, même dans les villages. « Cette année nous vendons la boite de maïs va de 350f à 400f, celui du riz va de 700f à 800f, le mil aussi est vendu à 700f, le haricot de 750f à 800f et ce n’est pas encore terminé. On ne peut pas dire que ce sont les prix définitifs pour le moment ; nous prions Dieu afin qu’il nous aide », ont -il laissé entendre.

Les récoltes n’ont pas été bonnes

« Nous pensons que cela est dû à la forte pluie de l’année passée. Les récoltes n’ont pas été bonnes. Aussi, nous n’arrivons plus à avoir les denrées dans les villages où on s’approvisionnait, car il n’y a plus rien chez eux.

Et nous quittons ici avec les denrées pour aller leurs approvisionner. Avec la fermeture des frontières, nous n’arrivons plus à exporter le maïs dans les pays voisins tels que le Mali et le Ghana. C’est une partie du Burkina qui cultive ces denrées et approvisionne tout le pays», explique Salimata Traoré.

L’implication de l’Etat

Au petit marché d’Accart-ville tous les vendeurs que nous avons interrogés demandent l’implication de l’Etat. Selon eux seul son implication peut permettre de faire baisser les prix des denrées alimentaires.

« Nous demandons à l’Etat de baisser le prix des denrées de premières nécessitées, car nous avons des enfants. Si ces denrées sont chères, comment allons-nous faire pour nous nourrir et nourrir ces enfants ? Si les choses ne changent pas nous allons tous mourir de faim.

Nous exhortons à diminuer les produits chimiques dans les aliments, car sa nous rend malades. La baisse des prix des denrées nous permettra de vivre heureux et dans la tranquillité », assure Abdoul Dramane Tindrébéogo.

Marie claire SOME /Stagiaire
Aymeric KANI

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