L’étrange destin de l’Afrique

La pandémie à Coronavirus qui a ébranlé l’humanité, a influencé beaucoup de projets de développement économique. Aussi, dans plusieurs pays, la priorité est de repenser la vie économique. En Afrique, plus singulièrement dans sa partie occidentale, c’est plutôt la conservation du pouvoir qui préoccupe. Ainsi, les populations meurtries par les conséquences de la maladie et les attaques terroristes en plus pour certains pays, n’implorent que le ciel pour leur survie. Puisqu’elles ne sont plus la préoccupation réelle de leurs gouvernants. La Côte-d’Ivoire, le Mali, la Guinée Conakry, le Burkina Faso…chacun est dans la danse à sa manière.

La Côte d’Ivoire est l’un des pays les plus touchés par le Covid-19 en Afrique occidentale. Ce pays vit actuellement une crise provoquée par le président Alassane Dramane Ouattara lui-même. Du coup, la crise sanitaire due à la pandémie mondiale, n’est plus une préoccupation. Ce qui l’intéresse, c’est comment réussir son maintien au pouvoir, malgré l’opposition d’une grande partie de son peuple ?  Les casses, les morts, les marches et autres violences ne l’intimident pas. Pendant que l’opposition et une partie de la jeunesse bouillonnent, le président candidat à sa succession sera investi le samedi 22 Août 2020 au stade Félix Houphouët-Boigny. En Guinée Conakry, c’est exactement la même préoccupation chez Alpha Condé qui, malgré les violences et les morts déjà enregistrés, à cause de sa volonté de briguer un troisième mandat, fonce pour rester au pouvoir.

Au Mali d’Ibrahim Boubacar Keita et au Burkina Faso de Roch Marc Christian Kaboré, c’est plus ou moins le même constat. Au Mali, l’imam Dicko et le mouvement du 5 juin 2020, justifient leur colère par la fraude aux législatives. Le parti du président aurait fraudé pour avoir des députés au détriment des autres partis, les vrais vainqueurs. Bientôt trois mois, le peuple malien continuellement endeuillé par les terroristes, vit une crise postélectorale des députés. Comment, le pays va-t-il riposter au terrorisme qui devrait être au cœur des actions du gouvernement ? Au Burkina Faso, pendant que les terroristes écument une partie du territoire, enlèvent et tuent des personnes-ressources, les gouvernants sont plus occupés par la politique. L’élection présidentielle du 22 novembre 2020, est la “bataille” à gagner malgré l’insécurité. L’opposition et les tenants du pouvoir sont tous en campagne pour ladite élection. Les tueries et autres attaques seront toujours condamnées par des communiqués en attendant un nouveau départ à Kosyam. Pauvre Afrique ! A quand la fin de ta peine ?

Nos gouvernants ont toujours pris l’Occident pour référence, quand il s’agit de certaines décisions. Le cas récent est la gestion de la Covid-19. La fermeture et l’ouverture des écoles et les frontières a été une photocopie de l’Occident. Malheureusement, nos gouvernants semblent difficilement imiter l’Occident en matière de gouvernance démocratique. Quel destin ? Pauvre Afrique.

Souro DAO