Il s’est tenu le samedi 12 juin 2021 à l’Institut des sciences de la santé (INSSA) de l’Université Nazi Boni (UNB), une conférence publique au profit des étudiants inscrits en faculté de droit. Avec Abdoul Karim Sango comme conférencier, la conférence a été initiée par le Centre de gouvernance démocratique section UNB.
C’est sous le thème « la constitution de la 4e république, 11 Juin 1990 -11 juin 2021 ; bilan, enjeux d’un passage à la 5e république » que l’ancien ministre de ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango s’est entretenu avec les étudiants en faculté de droit à l’université Nazi Boni. Dans le développement de la thématique, le conférencier est revenu sur les forces et les faiblesses de notre constitution actuelle. A la fin de la conférence, Abdoul Karim Sango est clair et net là-dessus : « Il est plus que jamais nécessaire pour nous de passer à une nouvelle constitution qui reflète le mieux nos réalités ».
Forces et faiblesses de la constitution actuelle
Pour Abdoul Karim Sango, la première force de la constatation de juin 1991 est sa durée d’existence. A cela s’ajoute le fait qu’elle est consacrée à l’Etat de droit et des libertés collectives et individuelles. La limitation du nombre de mandats présidentiels, la séparation des pouvoirs et la proscription du pouvoir monarchique représentent aussi des forces de notre constitution actuelle. Cependant, fort est de constater que cette constitution présente aussi plusieurs faiblesses. La non intangibilité du nombre de mandats présidentiels, la reprise mécanique des institutions françaises, le non-respect de la substance de cette constitution, sont entre autres les faiblesses relevées par l’ex-ministre Abdoul Karim Sango.
Ceux a quoi la nouvelle constitution doit répondre
Face aux étudiants, Abdoul Karim Sango a reconnu les attentes des populations grandes. C’est pour cela selon lui, la nouvelle constitution doit renforcer les droits des populations en passant par le renforcement de leur devoir. La réforme de l’institution présidentielle, faire de la chefferie coutumière une institution en mettant les chefs coutumiers hors du jeu politique, la création d’une deuxième chambre à l’Assemblée nationale, et le changement du mode d’élection du président du Faso
Aymeric KANI