Les ministres du gouvernement Christophe Joseph Dabiré, ont effectué ce mercredi 09 septembre 2020, leur rentrée, après quelque moment de vacances. Sous la présidence du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, s’est tenu le conseil des ministres de la rentrée gouvernementale.
C’est au grand complet que les ministres ont assisté à cette rentrée gouvernementale 2020. Chacun est arrivé avec son lot de dossiers prioritaires dont certains ont connu un retard dû à la pandémie à coronavirus. C’est le cas du ministre de l’Energie, Bachir Ismaël Ouédraogo. Selon lui, la priorité de son département est l’accès universel à l’énergie. « Nous avons des chantiers en retard à cause du COVID19. Pour nous, l’action c’est de pousser tous les chantiers en souffrance pour qu’on puisse terminer dans les délais. Déjà les résultats sont assez bons, mais il y a encore beaucoup à faire. Les deux ou trois mois, c’est non stop et c’est la pression sur tout le monde », dit-il. Pour la ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, madame Hadja Fatimata Ouattara, les priorités sont autres. En effet, précisera-t-elle, « le Premier ministre a inauguré une grande infrastructure à Bobo-Dioulasso pour désenclaver la partie Ouest de notre pays. Tout cela pour renforcer les capacités des operateurs. Les télécommunications sont un secteur libéralisé. Il y a des opérateurs privés qui prennent des licences et qui offrent des services aux clients. Donc, l’Etat investit aux côtés des opérateurs pour améliorer la capacité et faire en sorte que la communication électronique soit abordable. Et que les usagers aient accès à ces services à un coût acceptable ». Le budget de l’Etat exercice 2021 est la grande priorité de la ministre déléguée chargée du Budget, Edith Clémence Yaka. Elle indiquera que : « Avec la pandémie à Coronavirus, nous avons pris du retard dans les activités de préparation du Budget 2021. C’est une période que nous avons mise à profit pour pouvoir avancer. C’est un dossier pratiquement bouclé et prévu pour ce conseil ». Quant au ministre Stanislas Ouaro, il a pris part à cette rentrée gouvernementale avec deux dossiers. « Le premier dossier est celui de la transformation des ENEP en instituts nationaux de formation du personnel de l’éducation. Vous saviez qu’à partir de maintenant, nous formons des professeurs d’école à la place des instituteurs et des enseignants du préscolaire. Cela a nécessité une réorganisation. Et le chef du gouvernement avait instruit, à travers un rapport fait par le ministère des Finances, à effet de réduire le nombre d’EPE dans les institutions.
Le deuxième grand dossier, c’est un Centre d’admission dans l’ensemble des lycées scientifiques, la préparation aux concours d’agrégation et le nouveau statut du personnel de l’éducation, pour que nous puissions former des professeurs agrégés dans les centres ». Le ministre des Mines, Oumarou Idani prépare « le mois de la redevabilité du secteur minier avec une caravane de presse qui doit s’ébranler à partir du 10 à l’Ouest pour revenir à Ouaga, le 26 septembre ». Au niveau de l’agriculture, Salifou Ouédraogo a, pendant ces vacances gouvernementales, sillonné les 13 régions du Burkina Faso pour voir l’état de la campagne agricole. Selon lui, la campagne est bien installée et qu’à ce rythme les objectifs pourront être atteints. Pour ce qui concerne la sécurité alimentaire, il évoquera l’initiative du président du Faso avec l’objectif d’un million de tonnes de riz. « Nous sommes dans cette dynamique, nous avons l’adhésion des populations. On se dit que cela va contribuer à résoudre les questions d’insécurité alimentaire. Il y a le travail qui est fait dans le cadre du développement des différentes filières comme celle du maïs. C’est une filière qui nous permet d’amortir la crise alimentaire. Egalement, pour pouvoir résoudre les problèmes de mal nutrition, le chef de l’Etat a donné les instructions pour que nous puissions donner les semences à toutes les coopératives de femmes gratuitement, pour qu’elles puissent cultiver le niébé et toutes les légumineuses en grande quantité », conclue-t-il.
Firmin OUATTARA