La Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL) a organisé hier jeudi 18 août 2022 avec la presse une visite guidée de ses installations à Bobo-Dioulasso. Objectif, permettre aux hommes de media de découvrir l’activité de l’entreprise et de cerner ses efforts pour le développement socio- économique du Burkina Faso.
Cette immersion dans l’univers du rail a permis à la presse de découvrir plusieurs installations de la SITARAIL. Il s’agit entre autres du mussée, de la gare ferroviaire, du centre médico-social, du terminal à containers au port sec, des ateliers et de l’Ecole supérieure des métiers ferroviaires (ESMF). C’est par ce centre, situé à Accart-ville au secteur 9 de Bobo à la lisière du chemin de fer, que la visite a débuté. Selon son Directeur Amadou Ouédraogo, l’ESMF a vu le jour en 2016. C’est la première école ferroviaire créée par une entreprise ferroviaire en Afrique subsaharienne. Elle accueille des étudiants de plusieurs nationalités et depuis sa création plus d’une centaine d’étudiants ont obtenu le Brevet de technicien dans les filières ferroviaires comme l’Exploitation, la Maintenance du matériel roulant et la filière Voie et infrastructures. Le centre accueillera sa 8ème promotion dès la rentrée prochaine. «Plus de 60% des apprenants en fin de formation sont recrutés par la SITARAIL», si l’on en croit le premier responsable du Centre.
Outre la formation, la SITARAIL met en œuvre depuis 2019 un vaste programme de renforcement et de modernisation de ses ateliers de maintenance du matériel à Bobo-Dioulasso. D’un coût global de 3 milliards FCFA, cet investissement, selon Dieudonné Ki, chef de division matériel roulant à SITARAIL Bobo, a permis l’acquisition et l’installation d’équipements neufs et modernes dans les ateliers wagonnage et matériel roulant. Dans le dépôt de Bobo, les hommes de medias ont pu découvrir le dispositif dans les trois principaux ateliers que sont le wagonnage, le matériel roulant et l’ATS (Autres travaux systématiques).
Parmi les récents équipements de l’entreprise on compte une tour Demor, qui permet d’effectuer l’usinage des axes et des roues, la réchargeuse, une presse à caler et décaler, une grenailleuse, une presse plieuse Colly et 100 nouvelles roues pour le matériel roulant. Après les ateliers, c’est le centre médical logé au sein du domaine ferroviaire, qui reçoit la visite des hommes de media. Il fait parti des cinq centres de santé dont dispose SITARAIL. Sa mission première : assurer le suivi médical des travailleurs de l’entreprise. Mais selon la première responsable, Dr Corine Ido, le centre de santé organise régulièrement des visites médicales et des consultations aussi au profit des populations riveraines.
La SITARAIL est aussi un acteur majeur des échanges commerciaux et de l’approvisionnement du Burkina. Sur un besoin annuel en hydrocarbures de 1,1 million de tonnes, 30% sont convoyés par voie ferrée. L’entreprise assure près de 50% du trafic de containers au Burkina. Il désert une quinzaine de sociétés industrielles dont la Sofitex, la Brakina et la Sonaby. Plus du 1/3 des besoins en hydrocarbures du Burkina est transporté par rail. La SITARAIL dispose pour cela d’un Terminal routier à containers au port sec de Bobo-Dioulasso. Bâti sur une superficie de 3000 m2, il a vu le jour en 2010. Sur place, les journalistes ont pu assister à une opération d’attelage sur un train conduit par la première femme conductrice de train au Burkina. C’est par la gare ferroviaire et le musé que cette immersion des presses a pris fin. A ce niveau, on retient que Bobo-Dioulasso dispose de la seconde gare ferroviaire après celle de Treichville en en Côte d’Ivoire. Elle a été construite en 1933 et le premier train a sifflé en janvier 1934. La gare reçoit en moyenne 6 trains par semaine et transporte en moyenne 200 mille voyageurs entre le Burkina et la Côte d’ivoire. Le trafic a été suspendu en mars à cause de la maladie du Covid 19.
Ousmane TRAORE