C’est la période du maïs frais dans la ville de Bobo-Dioulasso. Partout sur des voies publiques, ces maïs grillés ou bouillis sont exposés en vente. Une équipe de L’Express du Faso s’est déportée au marché de fruits et légumes, le 23 juillet 2024 pour en savoir davantage sur la commercialisation de ce produit.
Au marché des fruits et légumes, des commerçants vendent en gros du maïs frais. Et ce sont des revendeuses qui viennent s’approvisionner à leur tour pour la revente.
Zoma, commerçant grossiste de maïs frais à Bobo
«Nous achetons le maïs frais à Bama, Banzon …»
Je suis dans ce domaine il y a de cela 30 à 35 ans, depuis que je suis enfant. Nous achetons le maïs à Bama, Banzon et souvent même dans la zone de Banfora. Après, nous convoyons vers Bobo-Dioulasso à travers des camions. On arrive à s’en sortir parce que nous livrons aussi à Ouagadougou et nous gardons une partie ici pour nos revendeurs. Le transport aussi est abordable. Je m’en sors bien parce que cette activité génère des revenus qui me permettent de subvenir à mes besoins. Le marché de cette année est un peu dur, mais nous essayons quand même de faire avec ».
Salimata Séré, revendeuse de maïs frais à Bobo-Dioulasso
«Nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés»
Je suis élève, c’est pendant les vacances que j’exerce ce commerce. Je viens chaque matin au marché de fruits pour acheter les maïs dans le but de les revendre pour en tirer profit. Mais à vrai dire, nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés. Souvent quand on achète le maïs certains sont pourris, alors qu’il n’y a plus la possibilité de les changer. C’est la première difficulté. La deuxième difficulté est liée au prix d’achat du maïs. Nous achetons trois maïs à 200 F. Lorsque nous grillons, nous revendons souvent l’unité à 100 F ou 150 F. Les bénéfices ne sont pas beaucoup, mais comme c’est la période des vacances, nous sommes obligés de faire quelque chose pour avoir un peu d’argent de poche d’ici la reprise des cours.
Maîmouna Ganou, revendeuse de maïs frais
«Les maïs ne sont pas trop chers, mais le marché est lent»
Je quitte le secteur 25 de la ville de Bobo-Dioulasso tous les jours pour venir chercher du maïs au marché de fruits et légumes. Je grille et je bouillie d’autres pour les revendre à mes clients. Pour moi, les maïs ne sont pas trop chers mais souvent c’est le marché qui est lent. C’est cela mon inquiétude, sinon le reste ça peut aller. Je prie Dieu avoir beaucoup de clients pour pouvoir m’en sortir.
Ben Alassane DAO
Kelly Ange Renata BADO/Stagiaire