Affiliation des partis politiques : Le FPR et l’UNDD crient au déni de démocratie

Le Front patriotique pour le renouveau (FPR) et l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) ont animé une conférence de presse le 2 avril 2021 à Ouagadougou. L’objectif est de dénoncer les manquements qui portent atteinte aux droits des partis politiques.

Pour le moment, nous n’avons pas jugé nécessaire de répondre au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation

Suite aux correspondances du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Pengdwendé Clément Sawadogo au FPR et à l’UNDD portant sur leur appartenance politique, le Dr Aristide Ouédraogo et Me Hermann Yaméogo ont dénoncé publiquement les manquements qui portent atteinte aux droits des partis politiques et à la démocratie. En effet, le FPR et l’UNDD ont déclaré qu’ils sont des partis de l’opposition, mais ne sont pas affiliés au chef de file de l’opposition. C’est suite à cela, que le ministre a écrit rappelant que : «la loi suggère que tous les partis de l’opposition ont un seul et unique porte-parole en la personne du chef de file de l’opposition. A ce titre, le CFOP demeure le seul interlocuteur légal…». Pour les conférenciers, ces correspondances adressées à leurs partis seuls, sont une tentative flagrante d’intimidation politique, une persécution douce et un déni de démocratie. Par ailleurs, pour le président du Front patriotique pour le renouveau, Dr Aristide Ouédraogo, quel intérêt aurait un ministre à vouloir que tous les partis de l’opposition fassent parti du CFOP ? Est-ce une intention déguisée de vouloir contrôler toute l’opposition à travers une seule personne ?  La crainte de Mr Hermann Yaméogo est que «nous évoluons progressivement vers l’installation insidieuse d’un bipartisme imposé». Au regard de ce qui précède, le FPR et l’UNDD refusent publiquement une quelconque affiliation au CFOP qui pourrait mettre en péril l’opposition politique. Néanmoins, le Dr Aristide Ouédraogo et Me Hermann Yaméogo ne remettent pas en question la légitimité du CFOP, mais l’histoire récente du Burkina nous a démontré comment certains CFOP sont devenus des défenseurs de la majorité.

Awa Cécile BANGARE