Au palais de justice de Bobo : Il m’a dit qu’il «connait un policier…»

A l’audience du lundi 06 novembre 2023, le nommé « S.M » a comparu devant les juges du tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso pour répondre des faits de vol de bœufs à lui reprochés.

L’affaire oppose  » S.M » à son aîné « S.K », tous de même père et mère. Il se trouve que leur père est décédé l’année passée, laissant derrière lui 25 têtes de bœufs. Depuis la disparition du défunt père, les deux frères consanguins ne se sont plus entendus sur la gestion des bœufs. Au lieu de procéder au partage à part égale, le frère aîné commence à vendre des bœufs. Il a eu à vendre trois bœufs au total.

Des jours passèrent et le petit frère lui aussi, décide un jour d’enlever un bœuf pour vendre. C’est ainsi que des incompréhensions vont naître entre les deux frères. À la grande surprise, l’aîné convoque le petit frère à la police. C’est dans ces circonstances que « S.M » sera déféré à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo (MACB).  Le dossier sera programmé à l’audience du 06 novembre 2023 pour être jugé.

A la barre, S.M ne reconnaît pas les faits de vol de bœufs qui lui sont reprochés. Il affirme qu’il n’a pas volé.  » Ce sont les bœufs de notre père. Nous devons tous hériter, mais mon grand frère se permet de vendre des bœufs sans m’informer. Moi aussi j’ai décidé d’enlever un bœuf pour vendre. Avant de le faire, j’ai même informé notre oncle », a laissé entendre le prévenu à la barre.

Toujours devant les juges, S.M précise qu’un jour son grand a eu à dire qu’il « connait un policier et qu’il va vendre un bœuf pour qu’on puisse m’enfermer. Effectivement, il m’a convoqué à la police et lorsque j’arrive à la police, le policier me fait signer un papier sans même me poser des questions. Il m’a déféré le même jour devant le procureur », affirme avec conviction S.M.

Pour sa part S.K dit que son petit frère a volé les bœufs et il lui a dit de les ramener pour qu’on puisse faire le partage des autres bœufs de façon équitable.

Après tout, le parquet a estimé que les propos tenus par le prévenu sont assez graves s’ils sont avérés. A cet effet, il a demandé au tribunal de renvoyer le dossier au 13 novembre 2023 pour faire venir les enquêteurs.

Ben Alassane DAO