Bobo/Instauration des agréments professionnels : Le Conseil burkinabè de l’anacarde sensibilise les acteurs

La tournée d’information et de sensibilisation des acteurs de la filière anacarde sur l’instauration des agréments professionnels pour la commercialisation de la noix brute de cajou au Burkina Faso, s’est tenue hier mardi 8 juin 2021. C’était à la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso en présence des autorités de la région.

Après Léo dans la région du Centre-Ouest et Gaoua dans le Sud-Ouest, c’est le tour de la ville de Bobo-Dioulasso d’accueillir cette tournée. Une tournée qui se veut être un cadre d’échanges sur plusieurs aspects de  la filière anacarde au Burkina Faso. Troisième produit d’exportation agricole après le coton et le sésame, l’anacarde est une filière pourvoyeuse de revenus.

Cependant, elle rencontre plusieurs difficultés qui impactent négativement son développement et son apport à l’économie. Il s’agit entre autres, du manque d’organisation du marché et de professionnalisme des acteurs ; la persistance des pratiques anormales sur le marché.

A cela s’ajoutent l’instabilité des prix au niveau national et international, l’absence des réglementations appropriées du circuit de commercialisation circonscrivant l’étendue et les limites de chaque acteur. Au regard de ces problèmes, le gouvernement à travers le Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA) s’est engagé dans un ensemble de réformes qui pourront relancer la filière.

Recueillir les préoccupations et recommandations

L’objectif principal de cette rencontre est de sensibiliser les acteurs à la base de la filière anacarde sur le processus d’instauration des agréments professionnels, sur la commercialisation de la noix brute de cajou au Burkina Faso. Elle permettra également de recueillir les préoccupations et recommandations des acteurs sur la question et d’y apporter des solutions appropriées.

Selon le Directeur général du Conseil burkinabè de l’anacarde, Joseph Zerbo, une solution est nécessaire, celle de l’agrément. «Afin de pouvoir endiguer les difficultés énoncées, nous avons estimé nécessaire de mettre des agréments professionnels qui sont en quelque sorte, un code de conduite au sein de la filière anacarde.

Cela, pour que les acteurs puissent se comporter comme on le veut. C’est en cela que nous avons proposé l’agrément qui va permettre de résoudre ces questions récurrentes », dit-il. « Nous pensons que la rencontre de Bobo-Dioulasso qui est la 3ème étape, va permettre de rassurer les uns et les autres sur leurs préoccupations afin qu’ensemble nous puissions trouver les voies et moyens de pouvoir développer la filière anacarde », a-t-il ajouté.

Parlant du développement de la filière anacarde, l’intervention de certaines valeurs sociales serait nécessaire. C’est ainsi que Ibrahim Sanfo, représentant national des acteurs de la filière anacarde, interpelle les acteurs à revenir à la raison. Car l’union sacrée autour de cette chaine de valeur est ce qui permettra le développement réel de cette filière. «Les acteurs à la sortie de cette rencontre doivent parler le même langage afin qu’il puisse avoir un développement harmonieux », va-t-il laisser entendre.

Le président de l’Union des commerçants et exportateurs des anacardes au Burkina Faso, Moussa Gori a aussi souligné les difficultés liées à la commercialisation. Selon lui, il y a d’abord la qualité de l’anacarde, car c’est un produit qu’on ne va jamais acheter sans l’analyser. Sa commercialisation serait plus difficile que tout autre produit. Par ailleurs, la tournée se poursuit. L’étape de Banfora dans le Cascade est prévue pour le 10 juin. Et le 15 juin 2021 il y aura une rencontre de synthèse à Bobo-Dioulasso.

Serge Paulin SANOU

Casimir Seyram KAVEGUE/ Stagiaires      

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