Au palais de justice :il voulait vendre des fils électriques pour se soigner

Un jeune de 19 ans C. Z, apprenti chauffeur de profession, a comparu devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, le 29 août 2025. Le Procureur l’a poursuivi pour avoir volé des fils électriques appartenant à autrui.

 

Les faits se sont déroulés dans la ville de Sya en 2025. En l’espèce, un bâtiment en construction sis à Lafiabougou, secteur 20 de Bobo-Dioulasso, a été la cible de C. Z ce jour-là. En effet, il s’est introduit dans le bâtiment et a soutiré des fils électriques que le propriétaire avait installés pour l’éclairage de la maison. Après enquêtes de Police, il a été mis aux arrêts puis déféré devant le Parquet. Il fera l’objet de mandat de dépôt pour l’infraction de vol, selon l’article 611 du code pénal du Burkina Faso. Conduit à la barre pour être jugé, le prévenu C. Z reconnaît les faits. « C’est moi qui a effectivement volé les fils. J’étais malade. Mon patron a voyagé cela faisait trois mois. J’ai fait deux semaines étant couché. La troisième semaine, je suis allé à Samaguan pour chercher du travail. Je n’ai pas eu de nouvelles. À mon retour, j’ai vu un bâtiment en construction. Je suis rentré là-bas et j’ai soustrait les fils électriques « , avoue-t-il.

Le président du tribunal lui a demandé de savoir ce qu’il voulait faire de ces fils. Le prévenu répond :  » je voulais vendre pour aller me soigner ». Autre question du juge. « A combien, vouliez-vous vendre ces fils ? «   « Ce sont de petits fils et je voulais vendre à 1000 F CFA ou 1500 F CFA « , dit-il. Le Procureur avant de prendre ses réquisitions, a fait des observations à l’endroit du prévenu. Pour lui, les faits sont assez graves. « Quelqu’un souffre pour économiser son argent dans des conditions difficiles afin d’éclairer sa maison. Et vous, vous partez voler ça. La personne est obligée de reprendre ses installations. Vous êtes encore jeune, ressaisissez-vous « , a laissé entendre le Procureur du Faso. Le ministère public a estimé que les faits sont caractérisés. Tous les éléments (matériels, intentionnels et légaux) sont réunis pour retenir l’infraction de vol contre le prévenu. Pour le sanctionner, il a requis la peine d’emprisonnement de 12 mois et une amende de 500.000 FCFA, le tout avec sursis. Le tribunal est allé dans le même sens que le Procureur. Il a déclaré C. Z coupable des faits de vol à lui reprochés. En répression, l’a condamné à 12 mois de prison et une amende de 500.000 FCFA, le tout assorti de sursis.

Ben Alassane DAO