Le commissaire central de police de Bobo-Dioulasso a comparu devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso dans la matinée du 14 mars 2022.
Dès l’appel du dossier au rôle d’audience, le parquet a affirmé que le prévenu a la qualité d’officier de police judiciaire et qu’il y a lieu de suivre les règles de procédure spéciale. « Dans ces circonstances, c’est la Cour de cassation qui désigne la juridiction qui sera chargée de juger le dossier. Par ailleurs, une demande a été déjà adressée à la chambre criminelle de la Cour de cassation à Ouagadougou pour la désignation de la juridiction compétente », a précisé le parquet à l’audience. Au regard de la situation, le parquet a demandé au tribunal de renvoyer le dossier en attendant la décision de la Cour de cassation. De son côté, l’avocat du prévenu ne s’est pas opposé au renvoi du dossier, mais a formulé une demande de mise en liberté provisoire de son client. Après plus d’une heure de débats sur cette question, le tribunal a renvoyé le dossier au 11 avril 2022 prochain. S’agissant de la demande de liberté provisoire du prévenu, le tribunal l’a rejetée.
Rappelons que le commissaire central de police de Bobo-Dioulasso est détenu depuis le jeudi 03 mars 2022 à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso. Il lui est reproché des faits d’abus de fonction, de conflits d’intérêts et de rébellion.
B.A.D