En six mois, la douane burkinabè a mobilisé plus de 515 milliards de FCFA pour le compte du Budget national. Soit plus de 8 milliards de FCFA en plus. Ce qui correspond à un pourcentage de 101,57%. Pour le compte du Fonds de soutien patriotique, l’institution douanière a mobilisé la somme de 7 593 412 846 FCFA. Inutile de dire que que la douane est allée au-delà des prévisions de recettes qu’elle devait faire au cours des six premiers mois de l’année. N’est-ce pas une performance à saluer et à encourager même s’il y a encore beaucoup de combats à mener contre les fraudeurs ? Aussi, même s’il est attendu de la douane qu’elle mobilise 590 milliards de FCFA pour les six derniers mois de l’année, en attendant il sied de reconnaitre le travail qui a été fait dans le contexte d’insécurité qu’est celui de notre pays. Si avec une telle situation la douane a réussi à faire un tel travail, c’est que les autres composantes socio-professionnelles de la nation peuvent en faire de même ; voire mieux. En attendant, il n’est certainement pas mauvais de reconnaitre, sans doute, le civisme des importateurs et exportateurs de produits qui a aussi contribué à l’atteinte de ces performances. Comme quoi, si chacun joue correctement sa partition, le Burkina Faso pourra se porter mieux.
Si les Forces de défense et de sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) sont en train de malmener les groupes armés terroristes sur presque toute la quasi-totalité du territoire national, c’est que les combattants de l’éduction, de la santé, de la plume et du micro que nous sommes, peuvent et doivent faire mieux. Si ce n’est déjà le cas. Idem pour les autres agents de l’administration dont la mission est de servir au mieux le pays.
Autant le dire ! Les Burkinabè ne doivent pas seulement se contenter de se regrouper dans des ronds-points ou dans des espaces publics à l’occasion de meetings pour uniquement crier leur soutien à la transition et au président Ibrahim Traoré. Certes, c’est important ! Mais il faut aller au-delà car l’indépendance, la souveraineté et la dignité de notre peuple ne sont pas seulement politiques. Elle ne consiste pas seulement à faire partir la France ou des pays occidentaux de notre pays et à les remplacer par d’autres partenaires. Elle réside aussi et surtout dans notre capacité à être nous-mêmes, par nous-mêmes et pour nous-mêmes.
L’indépendance, la souveraineté et la dignité sont aussi économiques, culturelles, alimentaires, intellectuelles, militaires, territoriales et même linguistiques. C’est pourquoi, chacun de nous a son rôle à jouer dans ce combat que nous avons engagé et va durer aussi longtemps que nous sommes vivants. Pour tout dire, les autorités de la transition ne sont en réalité que des leaders dont la mission est d’assurer le leadership. Tant que les Burkinabè n’auront pas compris cette dynamique, il sera difficile d’assurer notre indépendance et notre souveraineté. Et ce, quel que soit le partenaire et le type de partenariat que nous aurons contracté. Autrement, personne ne viendra d’ailleurs pour construire notre pays et faire notre bonheur à notre place.
Dabaoué Audrianne KANI