Pas d’insécurité sur la route Banfora Mangodara qui n’était pas praticable ces dernières années. Le vendredi 19 juillet 2024 en partance pour Mangodara, nous avons constaté de visu les réalités de cette route après insécurité.
Mangodara, localité située à plus d’une centaine de kilomètres du chef-lieu de la province de la Comoé, Banfora, est une ville qui bouge maintenant. Sur la route, nous avons constaté environ une dizaine de barrières et de postes des Volontaires pour la défense et de la patrie (VDP). Des VDP qui sont déterminés et prêts à tout moment. « Nous, on veille au grin jour et nuit. Nous sommes plus que déterminés. Nous demandons à tous de nous accompagner afin qu’on puisse reconquérir totalement notre zone », martèle un VDP.
Sur le long du trajet, certains paysans sont de plein pieds dans leur champ. Certains sont au stade de labour, d’autres au stade de semi. Certains champs présentent une bonne physionomie car les cultures sont à un stade de levée ou de montaison. «Vous voyez, on tracte les charrues avec les grosses motos ou les tricycles. Nous n’avons plus de bœufs pour faire les labours à cause de l’insécurité », nous confie un producteur sous anonymat. Plus de trois heures de route après, les reporters du jour arrivent dans la cité de l’igname, Mangodara, une commune à vocation agrosylvopastorale. Dans la ville tout bouge, le commerce, etc. Mangodara qui était longtemps dans l’agonie pendant longtemps, a retrouvé son souffle. Cette commune a connu tous les qualificatifs, mais grâce au courage et à la combativité de nos forces combattantes, est de nouveau accessible et reprend vie. Mangodara est devenue une référence de combativité et de résilience.
Des usagers n’ont pas manqué de se prononcer à l’image de Ibrahim Traoré, gérant boulangerie à Mangodara. « Je suis très fière de nos FDS, VDP et dozo. C’est grâce à eux qu’on peut faire le trajet Mangodara-Banfora sans problème. L’insécurité a trop joué sur l’économie de la commune de Mangodara. Pendant la marche meeting, les marcheurs ont remis une lettre de recommandations au premier responsable de la commune. Je voudrais qu’on prenne à bras-le-corps les points sont évoqués dans la lettre. Ici à la boulangerie on pouvait faire trente sacs par jour, mais maintenant on se retrouve avec six sacs par jour. En plus les revendeurs ne viennent plus des petits villages pour chercher le pain. On produit uniquement pour Mangodara, car les voies ne sont plus praticables. Je demande aux autorités de renforcer les VDP et FDS, c’est grâce à eux qu’on parle de Mangodara aujourd’hui », se réjouit-il
Même son de cloche chez Pascal Sagnon, ambulancier au centre de santé de Mangodara. «Mangodara était dure avant mais aujourd’hui, Mangodara est vivable. On peut vivre à Mangodara sans inquiétude, et on peut aller également à Banfora sans inquiétude. Je demande aux autorités de jeter un regard sur l’état de route Banfora-Mangodara. La voie est impraticable surtout en saison des pluies. Actuellement, les VDP, les FDS et dozo sont sur la route 24h/24 ; donc on circule sans problème », affirme l’ambulancier.
Après le retour de la paix dans cette commune de la Comoé qui compte 35 villages, l’une des préoccupations majeures reste le bitumage de la route Banfora-Mangodara.
Besseri Frédéric OUATTARA de retour de Mangodara