L’Unité d’action syndicale (UAS) a ouvert, le 10 août 2021 à Ouagadougou, un atelier de formation des délégués syndicaux et des délégués du personnel du secteur des bâtiments et travaux publics. L’objectif est de renforcer leurs capacités et proposer un avant projet de convention collective des BTP.
Important creuset d’emplois et levier du développement économique, le secteur des bâtiments et des travaux publics (BTP) est en plein ascension ces dernières années au Burkina Faso. Cependant, très peu de sociétés du secteur se soucient du bien-être de leurs travailleurs. D’où la nécessité de cette formation, affirme le président du mois des centrales syndicales et porte-parole de l’UAS, Ernest Abdoulaye Ouédraogo.
En termes de difficultés rencontrées, les plus récurrentes sont, le non respect du volume horaire journalier en vigueur, le refus de la liberté syndicale, la précarité des salaires ainsi que l’absence de mesures d’hygiène et de sécurité sur les chantiers. Aussi, cet atelier de formation est une plateforme pour prendre en compte les aspirations des travailleurs du BTP.
En effet, pour la représentante du Bureau international du travail d’Abidjan (BIT), Katia Moreno Parades, l’amélioration des conditions de vie et de travail passe par l’organisation, l’information, la formation et la sensibilisation des travailleurs. Durant 4 jours, la formation va prendre en compte le renforcement des capacités et les techniques adéquates de négociations sociales, la présentation de l’avant projet de convention collective des BTP ainsi que l’introduction aux techniques de plaidoyer et de lobbying.
Le porte-parole de l’UAS, Ernest Abdoulaye Ouédraogo promet étendre la série de formations à d’autres secteurs, notamment celui de la sécurité privée. Il souhaite qu’aux termes de ces 4 jours, l’ensemble des délégués syndicaux soient en mesure d’apporter leurs soutiens aux travailleurs du BTP dans le besoin, et capables d’œuvrer à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Awa Cécile BANGARE