Les infrastructures marchandes dans la commune de Bobo-Dioulasso, ville commerçante, ne remplissent pas les conditions pour un bon exercice des acteurs. D’où l’engagement de la commune et des maires d’arrondissements à faire construire de nouvelles. Malheureusement, la procédure pose problème.
La construction de nouveaux marchés en partenariat public-privé, tel qu’il est compris dans la commune de Bobo-Dioulasso a été rejetée. En effet, tous les sept maires d’arrondissements (ou presque) de la commune de Bobo-Dioulasso portent un projet de construction de marché.
Ce qui est une bonne chose car ils se préoccupent des conditions de travail des acteurs sur les marchés actuels. Aussi, avaient-ils soumis des projets que les conseillers municipaux avaient examinés et adoptés. Ensuite, acheminés à la Commission technique interministériel (CTI) dont le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement.
Depuis le 31 mai 2021, Lassané Kaboré, ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, à travers sa Direction générale du développement territorial a répondu que « suite à des travaux d’échanges avec mes services techniques relatifs à la réalisation d’infrastructures marchandes dans la commune de Bobo-Dioulasso, il est ressorti que la proposition de partenariat public-privé (PPP) de la Commune n’était pas conforme à la règlementation en vigueur ».
Pour le ministre et ses techniciens, le modèle en vigueur et conforme à la réglementation est celui du « financement-construction-exploitation-entretien-rétrocession par le partenaire ». C’est dans ce cadre qu’a été réalisé le marché central actuel.
Alors que la procédure adoptée par la commune consistait à collecter des fonds auprès des éventuels occupants (commerçants) afin d’assurer la réalisation de l’infrastructure. A la fin des travaux, ces derniers devaient réintégrer le marché, jusqu’à éponger ce qu’ils ont prépayé avant de commencer à payer les taxes. Ce qui peut constituer une véritable source d’incompréhensions quand on considère le cas actuel du marché central.
C’est dire que si on doit poursuivre le projet, on va devoir reprendre le processus pour être conforme à la règlementation. Ce qui peut encore constituer une difficulté, c’est l’actuel marché en construction à Sarfalao (au secteur 17) selon le même processus jugé non-conforme à la réglementation. Que faut-il faire alors que les travaux sont très avancés ?
Séri Aymard BOGNINI