La cérémonie de présentation officielle des dix conseils du Conseil Supérieur de la Communication (CSC) aux citoyens burkinabè a eu lieu ce mardi 23 mai 2023 au siège de l’institution à Ouagadougou. Objectif, susciter un meilleur usage des médias sociaux dans ce contexte de crise socio- sécuritaire et de tension sociale.
Dans cette situation que traverse notre pays, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) a constaté que l’information non professionnelle, à travers les fakes news et les discours haineux menacent dangereusement la paix et le vivre ensemble. En effet, il n’est pas rare de constater des publications sur les réseaux sociaux portant sur les stratégies militaires, les messages de violences verbales, de stigmatisation et de haine sociale, la diffusion des fakes news sur des sujets sensibles, etc.
Face à ce péril et au regard des limites légales qui s’imposent à lui dans la régulation des réseaux sociaux, le CSC a jugé indispensable d’explorer des moyens d’actions plus adaptés à la nouvelle donne en vue d’une utilisation saine et responsable des nouveaux médias. «C’est dans cette perspective que l’instance de régulation a élaboré une liste de dix conseils adressés à nos concitoyens en vue de les amener à adopter un comportement responsable sur les réseaux sociaux et dans les émissions d’expression directe », a déclaré Abdoulazize Bamogo, président du CSC.
Ces dix conseils se résument ainsi : Citoyens burkinabè, exprimons nous toujours avec honnêteté. Le second nous invite à faire preuve de bon sens et d’esprit critique quand nous recevons des informations sensationnelles. Le troisième conseil quant à lui consiste à ne pas approuver ni relayer les messages graves quand nous ignorons la source. Le quatrième nous exhorte à éviter d’indexer une personne, une ethnie, une religion, un groupe spécifique. Pour le cinquième conseil, il s’agit d’éviter l’incitation à la haine, l’apologie de la violence, l’attisement des conflits et la stigmatisation. Le sixième invite à ne agresser personne dans nos propos. S’agissant du septième conseil, avant de partager une image, une vidéo ou un audio vérifions si elle est authentique et si sa source est crédible.
Avant de publier, de partager, de liker ou de commenter assurons nous que le message transmis n’est pas interdit par la loi, selon le huitième conseil. L’avant dernier exige des citoyens burkinabè avant de partager, de liker ou de commenter, de s’assurer que le message n’est pas incompatible avec nos convictions et nos ambitions personnelles. Le dernier est une invite à publier, partager, liker, commenter les contenus qui contribuent au renforcement de la cohésion sociale et à la construction de la paix.
Bernadette W GANSONRE/Stagiaire