De plus en plus, les terroristes font des apparitions fréquentes dans la région des Cascades. Notamment dans la région de Mangodara où au cours de leur dernière incursion, ils ont enjoint les populations de certaines localités de fermer les Centres de santé et de promotion (CSPS). Ils s’en sont même pris physiquement à des personnes, les accusant d’agent informateur des autorités. Dans la zone de Mangodara donc, des terroristes se sont installés et dictent leurs lois.
Zone forestière et riche en faune et en minerai (or), et aussi de transhumance, la zone de Mangodara ne doit en aucun cas tomber entre les mains des terroristes. Car, zone frontalière avec la Côte d’Ivoire, si jamais elle tombe entre les mains des terroristes, ce sera un autre front difficile à maitriser pour les Forces de défense et de sécurité. Aussi, faut-il tout mettre en œuvre pour les en empêcher. Pour ce faire, les Forces de défense et de sécurité de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso doivent conjuguer les efforts et agir ensemble. Les populations des deux pays doivent également contribuer autant qu’elles le peuvent pour empêcher ces « fous de la mort » de créer une base dans la zone. Cela est également valable pour les populations de toutes les autres zones du pays où les terroristes ont des velléités d’installation.
En effet, certaines personnes dans certaines parties du pays avaient cru que le phénomène du terrorisme ne concerne que les populations du Nord, de l’Est et du Sahel. Aujourd’hui, aucune partie du pays n’est fondamentalement épargnée. Car, l’un des objectifs des terroristes semble être de harceler les Forces de défense et de sécurité sur toute l’étendue du territoire national, mais aussi de conquérir toutes les zones où ils le peuvent. Quand bien même les zones principalement concernées sont celles de pâturage et de transhumance et les zones minières. Alors que ce sont des zones dont les enjeux sont importants pour l’agriculture, l’élevage et les activités minières. Donc vitales pour l’économie du pays.
Il en est de même pour les pays côtiers et même de toute l’Afrique qui pensent que la lutte contre le phénomène du terrorisme ne concerne que les pays membres du G5 Sahel. Ce qui constitue une grosse erreur car, quand ils auront conquis les pays du Sahel, les terroristes descendront dans d’autres pays. Où ils estiment qu’ils auront des intérêts à rechercher ou à défendre. C’est donc un phénomène mondial contre lequel tout le monde se mobiliser.
Phénomène nouveau, il vient ainsi modifier toutes les habitudes connues jusque-là. Ce qui veut dire que nous devons désormais adopter de nouveaux comportements pour faire face à cette situation qui est imposée et avec laquelle nous sommes obligés de vivre. Car ce n’est certainement pas demain que les terroristes mettront fin à la lutte qu’ils mènent. Même si les raisons plus ou moins connues et qui la fondent ne sont pas du tout suffisantes.
Dabaoué Audrianne KANI