Le tirage au sort de la CAN 2021 s’est déroulé, mardi 17 août, à Yaoundé au Cameroun, pays hôte de la compétition. Le Burkina Faso évolue dans le groupe A en compagnie du pays organisateur, de l’Ethiopie et du Cap Vert. A l’issue du tirage, le coach Kamou Malo a réagi sur la position de son groupe.
Coach, quel commentaire vous inspire le groupe des Etalons ?
C’est un groupe à priori très difficile dans la mesure où nous jouons le match d’ouverture face au pays organisateur. Ça c’est une difficulté majeure, parce que ce n’est pas toujours facile de jouer contre le pays organisateur. En dehors de cela, dans la poule, y a un nivellement des valeurs que je constate. Quand on prend en dehors du Cameroun, le Burkina, le Cap vert et l’Ethiopie, ces derniers moments il y a un nivellement des valeurs.
C’est un groupe ouvert où chacun aura sa chance, chacun devra se battre pour se hisser et prendre un ticket de qualification. Sans que ce ne soit un groupe de la mort ou un groupe facile, c’est un groupe équilibré, à l’image des autres groupes, quand on observe bien. Nous sommes des compétiteurs et nous devons nous adapter.
Mais avec le vécu des Etalons et l’expérience aux CAN, on peut dire que le Burkina et le Cameroun sont favoris du groupe A…
J’évite de tomber dans un optimisme béat, parce que les groupes subissent au fil des années des mutations, soit positives ou négatives. N’oublions pas que nous, nous sommes en pleine reconstruction. Mais cela n’en demeure pas moins que notre expérience reste. C’est à nous de capitaliser ces données pour pouvoir pleinement occuper notre place. Sur le plan théorique, normalement ça devrait passer, mais le football n’est pas une histoire de théorie mais de pratique.
C’est à nous de rester vigilants, d’avoir de la considération pour toutes les équipes présentes. Je sais que cette équipe d’Ethiopie n’est pas une mince affaire quand on sait que durant les éliminatoires elle a tenu face à la Côte d’Ivoire. Et le Cap vert depuis un certain temps, est en regain de forme et en pleine croissance. Alors, il va falloir jouer serrer, jouer dur, être conscient de la tâche. La qualification n’est pas du pain bénit, il faut aller la chercher au prix d’énorme travail et de cohésion.
Avec les forfaits de Bertrand Traoré et d’Edmond Tapsoba pour les 2 premières journées des éliminatoires de la coupe du monde 2022, est ce que vous n’allez pas utiliser ces matchs pour mieux vous préparer pour Cameroun 2021 ?
Dès le début c’est ce que nous nous sommes dit et dans tout ce que nous avons entrepris comme préparation, comme programme de travail. C’est de nous servir des matchs de la coupe du monde pour faire une bonne préparation pour les échéances de la CAN. Le plus important est la coupe d’Afrique, mais cela ne veut pas dire que nous partons en victime résignée à ces éliminatoires de la coupe du monde. Naturellement, ça va nous permettre de nous frotter à plus fort que nous, de faire nos armes et de jouer sans pression. Le commun des mortels sait que dans cette aventure de la coupe du monde, le Burkina n’est pas favori, donc nous sommes sans pression. Surtout que nous venons de perdre deux éléments cadres, j’allais dire les éléments de plus haut niveau.
C’est à eux que cette équipe des Etalons actuelle s’identifiait. Leur absence sans empêcher les Etalons de jouer, perdent une plus value sans faire une injure aux autres joueurs. Ajouté à cela, nous sommes en pleine reconstruction et je préfère utiliser ces matchs pour cette préparation de la coupe d’Afrique. Mais nous savons que nous sommes en compétition, nous n’irons pas en victime résignée, nous allons nous battre avec les armes que l’on a, parce que le Burkina Faso reste une équipe compétitive et c’est ce que nous allons essayer de faire durant cette entame de la coupe du monde. L’objectif réel pour moi, c’est de viser la mise en place d’une équipe compétitive pour la coupe d’Afrique, et les éliminatoires de la coupe du monde pourraient servir de tremplin.
Interview réalisée par le service Com. FBF
Retranscription : L’Express du Faso