Le président du comité d’organisation des élections consulaires prévue le 14 novembre 2021, Bernard Zougouri, nous a accordé une interview le vendredi 13 août 2021 à la Chambre de commerce et d’industrie de Bobo-Dioulasso. Dans cette interview, il donne des explications sur cette élection.
Comment se passent les inscriptions à Bobo-Dioulasso ?
Après les tournées d’information qui se sont déroulées du 16 au 24 juillet dernier, l’inscription sur les listes a été ouverte depuis le 02 août 2021. Cela va continuer jusqu’au 22 août prochain ! Il faut noter que le processus se déroule dans une atmosphère très détendue à Bobo-Dioulasso, avec un dispositif de réception des dossiers adapté.
Disposez-vous de tout le matériel pour les inscriptions ?
Oui ! Tout le nécessaire pour procéder aux inscriptions est disponible. Des moyens tant humains que matériels ont été mobilisés en prenant toute la mesure de l’évènement. Je puis même vous rassurer que tout est prévu pour parer à toute éventualité.
Y a-t-il des difficultés particulières ?
Depuis le début du processus, aucune difficulté particulière n’a été signalée pour l’instant par les organes en charge de l’organisation des élections consulaires. Toutefois, dans le milieu des potentiels électeurs et candidats, il pourrait y avoir des prises de position et même souvent des tensions inhérentes à tout processus électoral. Il pourrait s’agir d’autres formes de s’attirer des sympathisants. Ce qui ne devrait pas préoccuper la commission d’organisation des élections consulaires.
Peut-on parler d’engouement ou est-ce au compte-gouttes que les électeurs viennent se faire enrôler ?
En matière électorale, les candidats mettent en place des stratégies. Les premières semaines sont consacrées à préparer les pièces du dossier, ce qui rend les inscriptions timides. Depuis le début de cette semaine (ndlr : semaine du 9 au 15 août), les équipes ont enregistré un regain de leur part ; ce qui dénote de l’intérêt que les acteurs accordent au processus de renouvellement des instances consulaires. Si cette tendance est maintenue, cela augure d’élections libres et démocratiques.
Qui peut être électeur ?
Pour être électeur, il faut au préalable être opérateur économique dans une des catégories suivantes : Commerce, Industrie ou Services ; être personne physique, propriétaire dirigeant ses propres affaires ou mandataire social d’une personne morale (PDG, DG, Gérants de sociétés, etc.) ; être inscrit au Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) et avoir exercé depuis au moins 12 mois avant la date des élections consulaires ; disposer d’une attestation d’immatriculation aux impôts ; être âgé de 18 ans au moins au 31 décembre 2020 ; n’avoir pas été condamné à une peine de déchéance ou à une interdiction d’exercer une activité industrielle ou commerciale ; n’avoir pas été déclaré en faillite.
A combien estimez-vous le nombre d’électeurs à Bobo-Dioulasso ?
Il serait hasardeux d’avancer un chiffre à l’étape actuelle. Les listes électorales pouvant faire l’objet de révision à chaque élection, pour tenir compte des cas de radiation, de modification et de création d’entreprises. Cependant, nous avons foi que les acteurs vont s’inscrire massivement.
On sait que toute élection transparente commence par le fichier électoral. Quelles garanties donnez-vous pour des élections transparentes ?
Pour assurer des élections libres et transparentes, il a été mis en place par arrêté n° 2021/MICA/SG/CCI-BF en date du 22 juin 2021, une sous-commission en charge du contrôle des listes électorales. Cette commission présidée par le directeur de cabinet du ministre en charge du Commerce, comprend 13 membres. Comme son nom l’indique, elle est chargée de procéder à la vérification des listes électorales ; d’apporter les corrections nécessaires aux listes électorales ; d’acheminer les listes électorales ainsi contrôlées à la commission d’organisation des élections consulaires pour transmission au ministre de tutelle qui les arrête définitivement. Elle doit aussi s’assurer de la publication des listes définitives.
Ces listes sont déposées pour consultation dans les lieux d’inscription. Les acteurs disposent d’un délai de 7 jours pour formuler leurs réclamations. Je peux donc vous rassurer et rassurer l’opinion publique que ces élections consulaires seront des plus transparentes.
Quel appel avez-vous à l’endroit des électeurs et des éventuels candidats ?
L’appel que je voudrais lancer aux acteurs économiques du Burkina Faso, c’est de leur dire que ces élections sont les leurs. Ils doivent relever le défi de la mobilisation pour le choix de leurs représentants au sein des instances de la CCI-BF.
Je voudrais terminer en invitant l’ensemble des acteurs économiques à dépasser leurs contradictions, en privilégiant le dialogue, le respect mutuel et l’intérêt général. Nous souhaitons que le processus électoral se poursuive dans un climat apaisé en vue d’un scrutin libre, démocratique et transparent.
Interview réalisée par :
Casimir Seyram KAVEGUE
Selma Malicka DOUGOURI/Stagiaire