«Chaque peuple mérite son ou ses dirigeants», a-t-on coutume de dire. Cependant, est-ce que le peuple burkinabé mérite ce genre de gestion? C’est à ne rien comprendre par rapport à la situation nationale au pays des hommes intègres. Pendant que la scène politique connaît des soubresauts dus à l’épreuve qu’endure l’opposition, notamment l’UPC, c’est une histoire de meeting qui défraie la chronique. Impliquant ainsi, des acteurs de la société civile et la population dans des actes qui ne rentrent pas dans la résolution des équations de développement de notre chère patrie. Comme si, cela n’était pas assez, c’est un post (une vidéo) dont on ignore l’authenticité et la provenance qui fait le tour de la toile. Faisant étalage d’une entrevue entre Simon Compaoré et un des députés frondeurs de l’UPC tenant des propos discourtois et dangereux. A moins d’une semaine de la date de commémoration de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014, c’est à se demander si les acteurs, les victimes, ceux qui sont sortis dans la rue ce jour-là ne ressentent pas un quelconque regret. Parce que le but de l’insurrection populaire est et demeure «une amélioration de la situation nationale». En lieu et place, c’est le climat politique voire social qui se trouve menacé. Le développement du pays des Hommes intègres n’est pas pour si tôt. Si la cause de cette lutte semblait loin d’être atteinte, pire est de constater sa dégradation. Qu’est-ce que les Burkinabè veulent au juste? Pourquoi faire une insurrection populaire si c’est pour céder la gestion du pays à des querelles politiques sans nom. Oui, sans nom. Parce qu’à notre sens, il n’y a pas de qualificatifs pour désigner la comédie ou que dis-je, la pièce de théâtre qui est en train d’être jouée par des acteurs du monde politique. Pourquoi de tels tiraillements au niveau de la scène politique? Vers quel développement les dirigeants espèrent-ils tendre au juste avec ce comportement?
Fatimata BELEM/Stagiaire