Vie du journal : « Le marcheur du Faso » à L’Express du Faso

Le marcheur du Faso, Arouna Traoré à l’état civil, a rendu visite hier jeudi 7 février 2019 à L’Express du Faso. C’est une visite de remerciements qu’Arouna Traoré a effectuée à l’égard de votre journal pour lui témoigner sa reconnaissance de l’avoir accompagné au cours de la première édition de marche qu’il a animée du 09 août au 02 septembre 2018.

C’est pour témoigner de cette reconnaissance à L’Express du Faso qui l’a accompagné lors de son pèlerinage (marche spirituelle), qui l’a conduit de Orodara à Manéga que le marcheur du Faso, Arouna Traoré, dit avoir effectué le déplacement au siège de votre journal à Bobo-Dioulasso. Là, c’est un accueil chaleureux qu’il a reçu de la part de l’équipe du journal, présente au cours de cette visite. Et le Directeur de publication, Mountamou Kani, de lui lancer d’un air amusant, «vous êtes venu à la marche aussi?». En effet, la rédaction se souvient du parcours du marcheur, car elle a suivi avec intérêt le périple du «combattant de la paix et de la liberté». Et ce fut l’occasion pour Arouna Traoré de confier au journal qu’il a reçu deux distinctions. Le premier: un habit et un bonnet de chef à la suite de son intronisation en tant que “Naaba” par le conseil des sages de Manéga et le deuxième: un trophée qu’il a reçu deux mois plus tard auprès de l’Amicale des artistes du Burkina. Ces distinctions sont interpellatrices pour le marcheur qui reconnaît que le trophée, représenté par une femme qui porte une colombe, invite à parler dans le sens de l’interpellation des peuples, de la paix et de la tolérance entre les Hommes. C’est encore avec de l’optimisme et de l’énergie à revendre que le marcheur a dévoilé le trajet de 2019 qui marquera la deuxième édition de son périple. Qu’il espère réaliser mi-juillet, mi-août sur une distance d’environ 700 kms. «Cette année je voudrais, avec l’accompagnement de Dieu, faire le circuit inverse que nos ancêtres ont eu à faire. Je voudrais quitter Orodara, rejoindre Bobo-Banfora, Banfora-Ouangolo, Ouangolo-Niélé, Ziégua, Sikasso et bouclé par Koloko Orodara. A cette ambition on est tenté de se demander si un tel projet est tenable? C’est tenable parce que quand je ne suis pas trop chargé par jour je peux faire 45 à 50 kms. S’il y a une équipe qui peut déposer son sac dans le village où il peut dormir avec les habits de rechange, il pourrait atteindre son objectif en moins d’un mois. Qualifiant son initiative d’humanitaire, Arouna Traoré aspire à être un guide et se fixe pour mission de parler de la paix et du vivre ensemble. C’est pourquoi, il affirme avoir rencontré environ 6200 personnes sur la route et prié dans 40 mosquées. Tout en ajoutant qu’au moins 37 autorités ont signé dans son cahier de pèlerinage pour formuler des bénédictions pour le vivre ensemble au Faso.

Pour cette première édition de marche, Arouna Traoré garde de bons souvenirs et fait un bilan positif : «J’ai fait environ 19 nuits au dehors et je portais une seule tenue. Je me lavais difficilement et je mangeais difficilement aussi. Mais je priais beaucoup».

Estimant qu’il est apolitique, il interpelle les autorités à multiplier les initiatives en faveur de la cohésion et à la réconciliation nationale, pour renforcer le vivre ensemble et faire front à l’intrusion des forces du mal.

Fatimata BELEM

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