«Prévention de l’extrémisme violent, dialogue interreligieux et redynamisation du réseau des écoles associées de l’UNESCO». C’est sous ce thème que s’est ouvert ce mercredi 17 février un atelier à Bobo-Dioulasso. Des chefs d’établissements du primaire et du secondaire pour servir de relais sur cette thématique dans leurs établissements respectifs.
Organisé par la Commission nationale pour l’UNESCO, l’atelier de trois jours est un cadre de formation de formateurs. Pr Sangaré Ibrahim a représenté le ministre Alkassoum Maïga, le président de la Commission nationale pour l’UNESCO. Selon lui, il s’agit de former intensivement les participants dont les directeurs d’écoles et d’autres responsables du secteur éducatif, sur les questions inscrites à l’ordre du jour. En maitrisant les différents concepts clefs, ils serviront de relais dans leurs structures respectives pour la vulgarisation de ces questions importantes. Ainsi dans les écoles, les plus jeunes (les élèves) pourront être outillés contre les tares tels que la violence, l’extrémisme, l’intolérance. Dr Fatiè Ouattara, Maitre de conférence en philosophie de l’éducation à l’Université Nazi Bony et Secrétaire général de la Commission nationale pour l’UNESCO, abonde dans le même sens. L’atelier vise à faire face aux nombreux défis auxquels est confronté le système éducatif burkinabé dont celui du civisme et de la citoyenneté contre les attaques terroristes. Car, rappelle-t-il, « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans les esprits des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix». Ponctuée par deux allocutions, la cérémonie d’ouverture a permis aux intervenants d’évoquer de grands principes moraux et éducatifs qui doivent accompagner tout enseignement, allant dans le sens de l’apprentissage des savoirs, savoirs-faires et savoirs-vivres ensemble. Ainsi, Pr Sangaré Ibrahim dira dans le discours d’ouverture, citant ainsi le ministre Alkassoum Maïga, que : «L’éducation à la citoyenneté représente un cadre conceptuel qui traduit la manière dont l’éducation peut développer les connaissances, les compétences, les valeurs et les attitudes dont les apprenants ont besoin pour garantir des sociétés plus justes, plus pacifiques, plus tolérantes et inclusives». Dr Fatiè Ouattara a pour sa part commencé son allocution de bienvenue par une citation du Pr Joseph Ki Zerbo, 1er Secrétaire général de la commission nationale burkinabé pour l’UNESCO. «Maman a accouché et maman en a fait ne signifient pas la même chose », dicton bambara qui signifie que c’est l’éducation qui fait de l’enfant l’homme qu’il doit devenir.
Créé en 1953, le réseau des écoles associées de l’UNESCO se donne pour mission de promouvoir les droits fondamentaux et la dignité humaine, l’égalité des genres, le progrès social, la liberté, la justice et la démocratie, etc. Les participants à l’atelier de Bobo-Dioulasso viennent des zones éducatives UNESCO, à savoir la Boucle du Mouhoun, les Cascades, les Hauts-Bassins, le Sud-Est et les Balé. Après celui de Bobo-Dioulasso qui prendra fin ce vendredi 19 février, un second atelier aura lieu à Ouahigouya du 24 au 26 février pour l’atteinte des mêmes objectifs ceux du Programme éducation à l’horizon 2030.
Sibiri SANOU