Culture : Retour aux rites en pays Karabôrô

La grande famille Gbafo, représentant la descendance de l’ancêtre, a organisé le samedi 27 mars 2021 une cérémonie de sensibilisation culturelle. Une cérémonie qui vise à inculquer les valeurs ancestrales en voie de disparition. 

 

Vue des autorités et de la population

A la tribune, le représentant des terriens Ardjouma Tou, a fait un bref aperçu sur l’histoire des Karabôrô qui sont les premiers à s’installer sur la terre du bassin de la Comoé. Il a évoqué plusieurs valeurs propres aux Karabôrô et aussi à d’autres ethnies. Il a ensuite invité les uns et les autres au vivre ensemble et au respect des valeurs ancestrales.

Pour le coordonnateur du comité d’organisation Sanlé Yao, « c’est une occasion pour la famille terrienne de pouvoir s’adresser à la population. Banfora est une ville cosmopolite et il y a plusieurs peuples. Avec le développement, on ne sait pas qui fait quoi concrètement. Donc, c’est le lieu de pouvoir informer la population, sensibiliser la population sur le rôle des terriens. La tradition est entrain de disparaitre. C’est une occasion pour rappeler aux uns et aux autres, les différents aspects de la tradition ».

Sa majesté Maouran Tolé Sagnon, chef de canton de Karaborola

Le chef de canton de Karaborola, Sa Majesté Maouran Tolé Sagnon par ailleurs patron de la cérémonie, n’a pas caché sa satisfaction. « Pour nous coutumiers, la culture c’est le socle sur lequel repose nos valeurs. C’est l’ensemble de ces valeurs qui font de l’homme ce qu’il peut retenir de son identité. Si on perd ses valeurs, c’est à la limite comme si on perdait l’ensemble des valeurs relatives à l’identité même de l’homme. Nous sommes des milliards sur terre, nous sommes des groupes, mais tous ces groupes ont des valeurs ancestrales qui font de tout homme son identité culturelle. Pour ce qui nous concerne nous tenons à ce que la jeunesse puisse prendre appui sur ces valeurs pour rebondir. Ce sont des racines », a dit le chef de canton de Karaborola.

La cohabitation entre les populations qui sont acceptées depuis belle lurette doit être renforcée par une connaissance du passé. Aussi, tout développement harmonieux doit se baser sur une valorisation de sa propre culture et cette culture doit être enseignée à la génération actuelle.

Besseri Frédéric OUATTARA/ Banfora