«La culture, c’est ce qui reste en nous lorsqu’on perd tout», disent des philosophes. Nous, nous disons que, la culture est cet «outil» incommensurable de développement économique. Le Japon et la Chine sont deux pays qui illustrent bien cette idée de développement par la culture.
La Chine est incontestablement un exemple type de pays développé par la culture. Pays d’une vieille civilisation,la Chine a suscité le développement durable en ouvrant sa culture de manière pacifique. D’où l’appellation du développement pacifique. La jeunesse chinoise a été la couche sociale «propulseuse» de la dynamique de mutations sociales et culturelles. Convaincus que l’ouverture de la Chine au reste du monde, surtout le tourisme est une source d’entrée de devises, les Chinois ont su revaloriser leurs vieilles civilisations. Aujourd’hui, la Chine est une destination enviée de tous. Au Japon, c’est presque la même chose. L’industrie japonaise s’est développée sur la base d’un principe d’organisation venant du passé. Autrement dit le modèle d’organisation sociale du passé est toujours d’actualité dans les entreprises japonaises et ça propulse l’économie. Toute chose qui nous manque dans la plupart des pays africains qui ne voient que la civilisation occidentale.
Un cas école!
Dans les Hauts-Bassins, des associations culturelles ont fait leur preuve du développement durable par la culture. Il s’agit par exemple de l’association SITALA de Mamadou Besmert Coulibaly. Fondée en 1998, cette association a permis à des autorités administratives et des élus municipaux d’ici de rencontrer des décideurs d’autres contrées pour parler de développement. Antoine Atiou, gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Aimé Frédéric Niamba, ex-directeur régional de la culture de la même région et des maires d’arrondissement de la commune de Bobo-Dioulasso peuvent bien l’attester. Spécialistes du Doum-doum et du balafon, Mamadou B. Coulibaly, à travers SITALA, a vite compris que le brassage culturel est une machine de développement économique durable. C’est ainsi que fut fondée l’association SITALA Lillin’ba en Bretagne grâce à cette rencontre entre Benoît Laurent musicien et le fondateur de SITALA. Depuis lors, des jeunes de la région des Hauts-Bassins et des jeunes occidentaux ont des échanges culturels constructifs. «Notre ambition est de favoriser des échanges interculturels à même de grandir un développement socio-économique durable. En offrant des espaces de rencontres culturelles au plan national et international, SITALA est un exemple école de développement économique durable par la culture. Comme quoi, «Toute culture qui s’enferme sur elle, s’étiole», enseigne Aimé Césaire.
Info Culture
Décidément, l’année 2020 n’est pas la bonne pour le monde de la culture en Guinée Conakry! Après les artistes musiciens Mory Kanté et Petit Condé, c’est le jeune styliste-modéliste connu pour son talent que le monde de la culture pleure. En effet, Alpha ‘O Bah, promoteur du festival international de la mode guinéenne est décédé le lundi 22 juin 2020 à Conakry des suites d’une maladie.
Souro DAO