La nouvelle est tombée comme un couperet dans la soirée du lundi 16 décembre 2024. Le corps a été rapatrié à Dieri dans la commune de Orodara pour l’inhumation.
C’est à 12h que le long cortège funèbre a fait son entrée dans le village de Diéri, ce mardi 17 décembre 2024. Accueillie par une haie d’honneur d’élèves du lycée de Diéri, la dépouille a été déposée dans la maison familiale. La foule défilait en file indienne pour rendre un dernier hommage à l’illustre disparu. Après la prière de 13h, le corps a été amené à la mosquée pour la prière aux morts. L’enterrement a eu lieu dans le cimetière familial jouxtant la cour. Dans son oraison funèbre, le président du patronat, Idrissa Nassa, a retracé le parcours de ce grand baobab burkinabè qu’est El Hadj Djanguinaba Barro. Il a évoqué quelques grandes réalisations du défunt en passant la réalisation du port sec de Bobo-Dioulasso, la réhabilitation du marché central de Bobo et la construction d’entrepôts à Banfora, sans oublier les œuvres sociales réalisées à travers le pays. Pour le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo dit Kadhafi, El Hadji Djanguinaba Barro «était le pilier du monde des affaires. Il a géré la Chambre de commerce pendant 28 ans. Après avoir cédé le fauteuil, il est toujours resté à nos côtés. C’est grâce à sa sagesse, qu’il y a la réconciliation, la cohésion dans le monde des affaires. L’héritage qu’il nous laisse est immense. Nous devons perpétuer sa façon de travailler… » Le président de la chambre de commerce des Hauts-Bassins, Al Hassan Siénou, a embouché la même trompette pour décrire le personnage du disparu. Selon lui, El Hadj Djanguinaba Barro va laisser un grand vide, cependant ses conseils légués seront utiles pour le monde des affaires. C’est à 14h que la dépouille a été inhumée. Le vieux Barro comme l’appelaient affectueusement ses proches, laisse derrière lui 3 veuves, 30 enfants et plus d’une centaine de petits-enfants.
Djibrilou Diallo de retour de Dieri/ Orodara