Ecole National des Sous-Officiers de Gendarmerie : La crainte d’un Officier

Le vendredi 17 septembre dernier, se tenait la cérémonie de sortie de la 47e promotion des élèves sous-officiers de gendarmerie à Bobo-Dioulasso. A l’occasion, la hiérarchie militaire était réunie dont le commandant de l’ENSOG, le chef d’escadron, le capitaine Stéphane Séssouma, qui n’a pas manqué de relever des difficultés que rencontre l’école.

Le chef d’escadron Stéphane Séssouma a notifié lors de cette cérémonie de sortie de promotion que son personnel et lui-même ne rencontrent pas mal de difficultés dans l’accomplissement de leur mission. En effet, il a été particulièrement difficile de conduire la formation, a- t-il dit, car « la caserne connait un manque criard d’eau. Les corvées intempestives pour ravitailler le personnel ont quelque peu entravé l’exécution du programme d’activités », regrette le commandant de l’ENSOG.

Il faut selon lui, dédier chaque jour deux à trois heures de temps pour assurer le ravitaillement en eau de boisson au profit des élèves. Dans le domaine de la santé, tout le Commandement des Ecoles et Centre de Perfectionnement de la Gendarmerie Nationale ne dispose que d’une ambulance. Pourtant, en formation initiale, « la transformation passe nécessairement par certaines activités physiques dont l’insuffisance des moyens d’évacuation entrave la programmation de ces activités », informe le capitaine Stéphane Séssouma.

En plus, l’insuffisance des moyens pédagogiques comme les GPS rend difficile l’apprentissage des élèves et c’est sans oublier le parc automobile qui n’arrive plus à soutenir les activités pédagogiques du fait de l’insuffisance des moyens roulants. « Si des mesures urgentes ne sont pas prises, la qualité de la formation pourrait prendre un coup », prévient le commandant de l’ENSOG, le capitaine Stéphane Séssouma.

Pourtant nous ne sommes pas sans savoir que dans le contexte sécuritaire dans lequel se trouve actuellement le Burkina Faso, dû au terrorisme, ne nous donne pas le luxe d’une formation de mauvaise qualité de nos Forces de défense et de sécurité. Comme l’a si bien fait remarquer le capitaine Séssouma, « la formation demeure la meilleure garantie du succès. »

Abdoul-Karim Etienne SANON