Le mercredi 23 juin 2021 à Ouagadougou, l’Association burkinabè d’accompagnement psy- chologiqueetd’aideà l’enfance(ABAPE),encolla- boration avec le Réseau des journalistes pour la promotion de l’éducation inclusive (RJPEI), a animé une conférence de presse. Pour interpeller le ministère de l’Education.
L’éducation inclusive au Burkina Faso est-elle une réalité ? Dépité du déroulement des examens du Certificat d’études primaires élémentaires (CEP) Boukari Pamtaba, psychologue du centre de l’ABAPE exprime son mécontentement. Et pour cause, le ministère en charge de l’éducation nationale n’a pas tenu compte des enfants autistes, bien qu’il ait reçu eu une liste de noms de ces enfants-là.
Selon le psychologue, les enfants autistes suivent le même programme que les enfants dit normaux et devraient de ce fait composer les mêmes sujets d’examen que ces derniers. Chose qui ne fut cependant pas le cas. Malheureusement, le sujet de dictée soumis aux enfants autistes est celui des enfants malentendants.
Il en est de même pour les enfants aveugles qui sont obligés d’attendre la fin de la composition des enfants dits normaux pour enfin espérer composer à leur tour. A souligner que la fin des compositions peut des fois aller jusqu’à 21 heures. Ces enfants disent être oubliés par le gouvernement, déclare Gaelle Ouédraogo du Réseau des journalistes pour la promotion de l’éducation inclusive (RJPEI).
L’ABAPE dit palier ce que le gouvernement n’a pas pu mettre en place. Elle voudrait être considérée, consultée pour apporter son approche et son expertise. « Lorsqu’on parle de l’éducation inclusive, ce n’est pas à l’enfant de s’adapter au système éducatif, mais plutôt au système de s’adapter à l’enfant », souligne Boukari Pamtaba.
Bintou SORE/ Stagiaire