Le samedi 8 août 2020, le ministère de la Culture des Arts et du Tourisme a animé une conférence publique à Bobo-Dioulasso. Les résultats du colloque national sur l’extrémisme violent tenu à Dori étaient le plat de résidence de cette conférence.
La diffusion des résultats du colloque national sur l’extrémisme violent tenu à Dori était un pari à gagner par le ministère de la Culture. La conférence de Bobo-Dioulasso qui boucle la série des rencontres organisées dans cette optique, a permis de dire que le pari est gagné. Présidée par le ministre Abdoul Karim Sango, la conférence a été animée par Dramane Konaté, conseiller technique au ministère de la Culture, Doti Bruno Sanou, historien et le ministre lui-même. Avant de passer aux différents exposés, Adama Barro, conseiller technique du gouverneur de la région en matière de culture, a, au nom du gouverneur, rassuré le ministère de l’accompagnement du gouvernorat. « Pour tout ce qui est de la promotion sociale et la lutte contre l’extrémisme violent, la région des Hauts-Bassins vous rassure de son accompagnement”, a-t-il précisé. Sur ce, Thierry Millogo, modérateur du jour a laissé place aux communicateurs.
Dramane Konaté ouvre le bal des exposés. Il part de la société burkinabè pour animer sa communication. Selon lui, malgré la diversité culturelle, les communautés composantes de cette société avaient un point commun : l’humanisme. Mieux, l’alliance et la parenté à plaisanterie sont des fragments de la cohésion sociale. Aussi, a-t-il conclut en invitant la jeunesse à se réapproprier sa culture. Doti Bruno Sanou va corroborer le propos du conseiller technique du ministre de la Culture, en disant que l’humain est sacré dans la société africaine de façon générale. Il a beaucoup cité la culture du Do en pays bobo, pan qui est un référentiel en matière d’éducation de l’individu dans cette communauté. Il conclut lui aussi, par le recours aux us et coutumes, pour une cohésion sociale durable. Le ministre Abdoul Karim Sango qui a bouclé les communications, a également mis la culture au centre de tout. Selon lui, ce qui manque à l’humanité n’est autre que l’humain. C’est pourquoi, il salue cette décision du gouvernement de prendre en compte de la culture ancestrale. Saluant l’accompagnement des autorités locales et l’intérêt du public aux communications, le ministre a souhaité que les résultats du colloque fassent tâche d’huile.
A la fin des différentes communications, des participants ont posé des questions d’éclairage. Il s’agit entre autres, de comment concilier nos cultures et les religions révélées, de la responsabilité des adultes dans la déroute de la jeunesse, de comment mettre les résultats du colloque au profit de l’éducation scolaire. Les trois communicateurs ont répondu aux différentes préoccupations des uns et des autres. Le document des résultats du colloque de Dori a été symboliquement remis à des personnes-ressources et à des participants. Une façon de diffuser davantage son contenu.
Souro DAO